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Mardi 14 mai a commencĂ©, dans la capitale du Burkina Faso, la 3e AssemblĂ©e plĂ©niĂšre de la ConfĂ©rence Ă©piscopale rĂ©gionale d’Afrique de l’Ouest la Recowa/Cerao. La rencontre se tient alors que l’Église du Burkina Faso et du Niger est confrontĂ©e Ă  des attaques terroristes. La salle de confĂ©rences Ouaga 2000, dans le sud-est de Ouagadougou a reçu plus de 100 Ă©vĂȘques, mardi 14 mai. Trois ans aprĂšs leur derniĂšre rencontre au Ghana, les Ă©vĂȘques de la ConfĂ©rence Ă©piscopale rĂ©gionale d’Afrique de l’Ouest – la Recowa/Cerao – s’y retrouvent pour sept jours afin de rĂ©flĂ©chir sur la nouvelle Ă©vangĂ©lisation et le dĂ©veloppement humain intĂ©gral. Cette rencontre se tient au lendemain de trois attaques contre la communautĂ© catholique de la ConfĂ©rence Ă©piscopale du Burkina-Niger, ayant fait, au total, 10 morts. Dans sa priĂšre d’ouverture et lors de son allocution, le cardinal Philippe OuĂ©draogo, archevĂȘque de Ouagadougou, a Ă©voquĂ© la mĂ©moire de toutes les victimes d’attaques terroristes au Burkina Faso et au Niger. Mgr Paul OuĂ©draogo, prĂ©sident de la ConfĂ©rence Ă©piscopale du Burkina-Niger, a, Ă  sa suite, reconnu que la zone sahĂ©lienne est, en ce moment, fortement troublĂ©e ». Pour sa part, le prĂ©sident burkinabĂš Roch Marc Christian KaborĂ©, prĂ©sent Ă  cette cĂ©rĂ©monie, a considĂ©rĂ© la tenue de cette assemblĂ©e de la Recowa/Cereao Ă  Ouagadougou comme un acte de solidaritĂ© des Ă©vĂȘques ouest-africains. Il a Ă©galement exprimĂ© son souhait que leurs travaux puissent contribuer Ă  l’effort de son gouvernement dans la lutte contre l’extrĂ©misme violent. A lire Dans le nord du Burkina Faso, quatre catholiques tuĂ©s en marge d’une procession mariale Migration, politique En plus de l’insĂ©curitĂ© dans la rĂ©gion ouest africaine, l’AssemblĂ©e plĂ©niĂšre de la ConfĂ©rence Ă©piscopale rĂ©gionale d’Afrique de l’Ouest compte se pencher sur la jeunesse, sa foi et les migrations qui endeuillent le continent et fragilisent les communautĂ©s locales. Pour ce faire, la Recowa/Cerao a conviĂ© ses partenaires de la Commission internationale catholique pour les migrations Cicm, la Missio ƒuvre d’entraide missionnaire et Misereor. A lire Pour le cardinal Onaiyekan, les prĂ©sidents des pays dont la jeunesse migre devraient dĂ©missionner » Le prĂ©sident de cette ConfĂ©rence rĂ©gionale, Mgr Ignatius Kaigama, archevĂȘque de Jos, au Nigeria, a prĂ©cisĂ© qu’un temps sera accordĂ© aux conditions dans lesquelles les laĂŻcs fondent des communautĂ©s spirituelles dans l’Église. La question de la gouvernance sera Ă©galement abordĂ©e dans cette zone oĂč l’Église intervient souvent sur le champ politique. Enfin, une place sera rĂ©servĂ©e Ă  la prĂ©sentation de diffĂ©rents rapports activitĂ©s d’entitĂ©s de ce rassemblement de l’Église ouest-africaine. Cette troisiĂšme assemblĂ©e Ă©piscopale rĂ©gionale d’Afrique de l’Ouest prendra fin le 20 mai avec l’annonce de la prochaine rencontre. Hortense Atifufu, Ă  Ouagadougou

Ilest frontalier Ă  l'ouest-nord-ouest avec la Namibie rencontre, au nord et au nord-nord-est avec le Botswanaau nord-est avec le Zimbabweet Ă  l'est-nord-est avec le Mozambique et l' Eswatini. Le Lesotho est femme sa part un État enclavĂ© dans le territoire sud-africain. Inscrivez-vous. Nation aux phĂ©notypes trĂšs variĂ©s, l'Afrique sud Sud est ainsi en Afrique le femmes prĂ©sentant la

Économie Le mobile-money marque de son empreinte les Ă©changes monĂ©taires. Il connaĂźt une croissance de plus de 36 % dans la zone de l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine. 5 121 milliards de francs CFA ont transitĂ© par mobile-money en 2015 dans la zone de l’Union Ă©conomique monĂ©taire ouest-africaine Uemoa, selon la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest Bceao. © DR Les usagers de l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine UEMOA ont rĂ©alisĂ© 346,9 milliards d'opĂ©rations d'une valeur de 5 121 milliards de francs CFA, respectivement en hausse de 33 % et de 36 % comparativement Ă  fin dĂ©cembre 2014. C'est le dernier rapport de la BCEAO, publiĂ© le 4 fĂ©vrier en marge de la 4e table ronde des dirigeants de l'Initiative africaine sur les politiques des services financiers via la tĂ©lĂ©phonie mobile AMPI, tenue Ă  Dakar, qui confirme ces chiffres. OrganisĂ©e sous l'Ă©gide de l'Alliance pour l'inclusion financiĂšre AFI, la rencontre regroupe plusieurs hauts responsables financiers d'Afrique. Mobile-money, quĂ©saco Le mobile-money, c'est un portefeuille Ă©lectronique qui est rattachĂ© Ă  un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Il faut s'inscrire dans le point de vente de son opĂ©rateur, alimenter son compte et aprĂšs il est possible de faire un certain nombre de transactions, en particulier le transfert d'argent. On peut effectuer une multitude de paiements, entre proches, entre professionnels ou mĂȘme en face Ă  face. On peut aussi payer ses factures par tĂ©lĂ©phone. Et ça marche ! En Afrique, le taux de bancarisation est trĂšs faible, autour de 20 % en 2015, et il y a peu d'agences bancaires, car cela coĂ»te cher et la rentabilitĂ© n'est pas garantie. Les opĂ©rateurs mobiles ont intĂ©grĂ© cette contrainte dans leur approche et ont ainsi fait coĂŻncider les millions d'abonnĂ©s Ă  leurs services de tĂ©lĂ©phonie aux besoins des populations. Cela permet d'offrir des services peu coĂ»teux au plus grand nombre. Un boom de 36 % dans l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine En termes d'activitĂ© sur les neuf premiers mois de l'annĂ©e 2015, la valeur journaliĂšre des transactions financiĂšres effectuĂ©es via le tĂ©lĂ©phone mobile s'est Ă©levĂ©e Ă  18,96 milliards de francs CFA pour une moyenne de 1 260 575 opĂ©rations traitĂ©es. Contrairement Ă  2014, oĂč la valeur journaliĂšre de transactions financiĂšres effectuĂ©es par mobile-money s'Ă©levait Ă  10,3 milliards de francs CFA, pour une moyenne de 710 242 opĂ©rations traitĂ©es. En 2013, la valeur journaliĂšre de transactions financiĂšres effectuĂ©es par mobile-money s'Ă©levait Ă  4,4 milliards de francs CFA. Aujourd'hui en Afrique, c'est vraiment rentrĂ© dans les mƓurs. Le mobile-money est illimitĂ©. L'État peut y verser les pensions, on peut payer les salaires, les bourses scolaires. C'est tout un Ă©cosystĂšme bancaire qui est entrĂ© dans les moeurs africaines. En Afrique de l'Ouest, le tĂ©lĂ©phone mobile atteint un taux de pĂ©nĂ©tration de 44 %. En CĂŽte-d'Ivoire, par exemple, 10 millions d'euros transitent chaque jour par le service mobile-money d'Orange. Au Mali, la somme des transactions reprĂ©sente plus de 20 % du PIB. L'union entre opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©phonie et banques renforcĂ©e La forte croissance enregistrĂ©e depuis 2013 dans le mobile-money en Afrique de l'Ouest dĂ©coule de l'union entre les opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©phonie mobile et les banques. C'est le cas des groupes Ecobank, BNP Paribas, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale et BIAO qui se sont associĂ©s Ă  travers leurs filiales d'Afrique de l'Ouest avec Orange, MTN et Airtel. Selon le gouverneur de la BCEAO, TiĂ©moko Meyliet KonĂ©, la sous-rĂ©gion enregistre plus de 20 millions d'utilisateurs du mobile money, contre 11 millions en 2013. Dans l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine, le nombre d'utilisateurs de services financiers via la tĂ©lĂ©phonie mobile ne cesse de croĂźtre. Il passe de 11 millions en 2013 Ă  plus de 20 millions en 2015. La valeur annuelle rĂ©alisĂ©e par ce mode de paiement dĂ©passe 5 000 milliards de francs CFA, soit environ 8 milliards de dollars US », a rĂ©vĂ©lĂ© le gouverneur de la BCEAO. Selon le gouverneur de l'institution ouest-africaine, l'usage des nouvelles technologies est en train de transformer radicalement nos Ă©conomies et les habitudes de paiement des populations ». L'AMPI est une dĂ©clinaison Ă  l'Ă©chelle africaine de l'Alliance pour l'inclusion financiĂšre. Créée en 2008, l'AFI est un rĂ©seau de Banques centrales et d'institutions publiques, qui Ɠuvre pour la promotion de l'accĂšs aux services financiers des populations exclues du secteur bancaire classique ». Elle compte 90 membres et partenaires de dĂ©veloppement. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Mobile-money - Afrique de l'Ouest 5 000 milliards de francs CFA Ă©changĂ©s ! Avecle Covid-19 et les confinements, les sites et applications de rencontres ont vu arriver beaucoup de nouveaux inscrits Une aubaine pour les cyber-criminels. Selon

MĂ©tĂ©o L’Anacim annonce une houle dangereuse et un vent fort Ă  partir de mardi SociĂ©tĂ© 29 aoĂ»t 2022 L’Agence nationale de l’aviation civile et de la mĂ©tĂ©orologie ANACIM prĂ©vient qu’une houle dangereuse de secteur sud, pouvant dĂ©passer 2, 5 mĂštres va agiter... Angleterre Ronaldo cherche sortie, dĂ©sespĂ©rĂ©ment Actu En Filet 29 aoĂ»t 2022 RelĂ©guĂ© sur le banc en ce dĂ©but de championnat d'Angleterre, Cristiano Ronaldo n'a plus que quelques jours pour s'extirper de sa "prison dorĂ©e" de... Libye les deux parties en lutte se rejettent la faute pour les affrontements Ă  Tripoli Afrique 29 aoĂ»t 2022 Libye les deux parties en lutte se rejettent la faute pour les affrontements Ă  Tripoli Basket – Coupe du SĂ©nĂ©gal Dames l’ASC Ville de Dakar et DBALOC vont s’affronter en finale Sport 29 aoĂ»t 2022 La finale de la 49e Ă©dition de la Coupe du SĂ©nĂ©gal dames opposera DBALOC et l’ASC Ville de Dakar. DBALOC a Ă©cartĂ© en demi-finale... Football Puma dĂ©voile le maillot extĂ©rieur du SĂ©nĂ©gal Ă  la Coupe du monde Sport 29 aoĂ»t 2022 Puma a officialisĂ© le maillot extĂ©rieur du SĂ©nĂ©gal Ă  la Coupe du monde Qatar 2022. Une nouvelle tunique dĂ©jĂ  mise en vente Ă  89,95... YĂ©men dix soldats ont Ă©tĂ© tuĂ©s par les rebelles Ă  TaĂ«z malgrĂ© la trĂȘve Actu En Filet 29 aoĂ»t 2022 Dix soldats yĂ©mĂ©nites ont Ă©tĂ© tuĂ©s et sept blessĂ©s dans une attaque des rebelles houthis prĂšs de TaĂ«z, dans le sud-ouest du YĂ©men, malgrĂ©... L’Ajax tiraillĂ©e par le transfert annoncĂ© d’Antony Ă  United FOOT 29 aoĂ»t 2022 Antony a eu gain de cause. AprĂšs deux saisons passĂ©es Ă  l’Ajax Amsterdam, l’ailier brĂ©silien de 22 ans voulait passer un cap dans sa... Mousson meurtriĂšre au Pakistan inquiĂ©tude autour du barrage de Sukkur sur l’Indus Actu En Filet 29 aoĂ»t 2022 Le Pakistan est en proie Ă  des inondations destructrices Ă  la suite des pluies de mousson diluviennes qui s’abattent sur le pays depuis la...

Lesite de Drimolen, situé dans le berceau de lhumanité Cradle of Humankind-un site du patrimoine mondial de lUNESCO a vu passer un grand nombre dhominidés trÚs différents les uns des autres. La découverte dun Homo erectus dans des strates archéologiques nétait pas attendue et encore moins dans les plus anciennes. En effet, ce crùne appartient au plus ancien
RĂ©guliĂšrement, des saisies ou des Ă©vĂ©nements liĂ©s au trafic de drogue Ă©voquent la vulnĂ©rabilitĂ© de l’Afrique de l’Ouest, situĂ©e Ă  la croisĂ©e de plusieurs routes trĂšs utilisĂ©es par les narcotrafiquants. État des lieux avec Amado Philip de AndrĂ©s, directeur rĂ©gional de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime ONUDC pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, dont le bureau rĂ©gional se trouve Ă  Dakar, au SĂ©nĂ©gal. Entretien. RFI Amado Philip de AndrĂ©s, vous qui avez accĂšs Ă  l’ensemble des informations disponibles sur le trafic international de drogue en Afrique de l’Ouest, quelles sont les grandes tendances que vous observez actuellement ?Amado Philip de AndrĂ©s Si on voit la situation telle qu’elle Ă©tait en Afrique de l'Ouest en 2008 et qu’on regarde la situation maintenant, c'est un peu back to the future » retour vers le futur ». L’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante du trafic de rĂ©sine de cannabis. En 2021, 57 tonnes de cannabis ont Ă©tĂ© saisies dont une macro saisie de 17 tonnes au Niger. Les enquĂȘtes et rapports de l’ONUDC, l’Observatoire europĂ©en des drogues et des toxicomanies OEDT/EMCCDA, l’Organisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomique OCDE Ă  Paris et le Groupe d’experts sur le Mali de la rĂ©solution 2541 de 2020 du Conseil de sĂ©curitĂ© ont confirmĂ© que la route du cannabis traverse le Sahel et ont identifiĂ© des individus faisant partie des groupes armĂ©s connectĂ©s avec les trafiquants de haschisch dans la sous-rĂ©gion du Sahel. De plus, nous avons un trafic de cocaĂŻne qui cherche toujours Ă  rediriger une partie de sa production vers l'Afrique de l'Ouest pour atteindre l'Europe Ă  travers la mer MĂ©diterranĂ©e et les Balkans. Ce qu’on observe maintenant, c’est un changement des modus operandi, des mĂȘmes pays d’origine du trafic, sur les mĂȘmes routes transatlantiques. En 2008, les narcotrafiquants utilisaient surtout des sous-marins fabriquĂ©s en AmĂ©rique du Sud. Mais depuis 2019, 2020 et 2021, ils utilisent plutĂŽt des bateaux de pĂȘche qui ont Ă©tĂ© adaptĂ©s pour pouvoir acheminer Ă  chaque voyage entre une tonne et une tonne et demie de cocaĂŻne. Ce qui a changĂ© aussi, c’est que les rĂ©seaux de trafiquants sont devenus multinationaux. On continue Ă  voir des EuropĂ©ens, principalement en provenance des pays destinataires de la cocaĂŻne comme les Balkans, mais on voit aussi maintenant de plus en plus de Sud-AmĂ©ricains et des citoyens des pays de la rĂ©gion. Mais la question qui nous inquiĂšte Ă  prĂ©sent, c'est qu’à la faveur du dĂ©veloppement des Ă©conomies de la rĂ©gion, les narcotrafiquants ont dĂ©couvert qu’au SĂ©nĂ©gal, au Ghana ou au Cap-Vert et dans plusieurs pays de la cĂŽte, il y a une classe moyenne susceptible de devenir une nouvelle base de consommateurs et le trafic actuel les vise particuliĂšrement. Saisies de drogues en Afrique entre mars 2020 et avril 2021 © ONUDC La consommation locale en Afrique de l’Ouest est-elle en forte augmentation ?Au SĂ©nĂ©gal, par exemple, depuis deux ans et demi, l’ONUDC fournit un appui technique au gouvernement pour mettre en place un observatoire de la consommation des drogues et du trafic, ayant comme point focal le ComitĂ© interministĂ©riel de lutte contre la drogue –composĂ© notamment du ministĂšre de la SantĂ© et du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, avec plusieurs universitĂ©s du SĂ©nĂ©gal et une contribution trĂšs gĂ©nĂ©reuse de la part de la RĂ©publique française, combinĂ©e avec des fonds du gouvernement du SĂ©nĂ©gal. Car au-delĂ  de la consommation de cannabis, il y a une consommation de cocaĂŻne, de tramadol mĂ©dicament opioĂŻde et de nouvelles substances psychoactives qui viennent d’Asie. Nous estimions avoir, par exemple, prĂšs de 10 000 toxicomanes au SĂ©nĂ©gal, mais les derniers chiffres de prise en charge font Ă©tat de plus de 24 000 personnes et je pense que, d’ici Ă  deux ans, elles seront plus de 50 000. Avant, nous observions que 5% Ă  8% de la cocaĂŻne qui transitait dans la rĂ©gion, restait sur place, mais aujourd’hui ce chiffre est passĂ© Ă  10%-17%. Cela indique qu’il y a une base de consommateurs qui se dĂ©veloppe au niveau rĂ©gional et c’est une grande source d’ j’étais Ă  Nouakchott et les autoritĂ©s mauritaniennes me disaient qu’elles avaient maintenant un problĂšme de consommation de drogue qui n’existait pas en 2008. En 2008, environ la moitiĂ© de la cocaĂŻne produite en AmĂ©rique du Sud allait vers l’Europe Ă  travers l’Afrique de l’Ouest et l’autre moitiĂ© allait vers le Nord. Aujourd’hui, on a un renforcement des routes cĂŽtiĂšres comme le montrent les saisies sur ces vingt derniers mois. Sur cette pĂ©riode, les autoritĂ©s ont saisi 11 tonnes au Cap-Vert, 5 tonnes au SĂ©nĂ©gal, 4 tonnes au BĂ©nin, 3 tonnes en Gambie, 2,7 tonnes en GuinĂ©e-Bissau et presque 2 tonnes en CĂŽte d’Ivoire. Il y a donc eu 47 tonnes de cocaĂŻne saisies, un chiffre qu’il faudrait peut-ĂȘtre multiplier par 20 ou plus pour avoir une idĂ©e des volumes rĂ©els en transit entre l’AmĂ©rique latine et l’Afrique de l’Ouest. La cocaĂŻne en Afrique de l'Ouest © RFI / source ONUDC Quelles sont les principales routes du narcotrafic international qui touchent l’Afrique de l’Ouest ?Actuellement, nous avons trois routes principales. La route de Nouakchott, qui vient du Maghreb et qui touche les mĂȘmes pays que la route de la cocaĂŻne et puis la route de l’hĂ©roĂŻne en provenance de l’ocĂ©an Indien. Cette derniĂšre route, qui a transitĂ© par des pays de l’ocĂ©an Indien comme le Kenya, l’üle Maurice ou les Seychelles, arrivait auparavant en Afrique de l’Est et remontait vers l’Europe via le Sahara. Aujourd’hui, Ă  la suite de contraintes de circulation créées par le Covid, cette route traditionnelle de l’hĂ©roĂŻne en provenance de l’ocĂ©an Indien s’est modifiĂ©e. Elle transite par l’Afrique de l’Est, va ensuite vers l’Afrique du Sud et repart vers l’Europe par la mer, en contournant le continent en bateau via l’Afrique de l’Ouest. Sachant que 10%-17% du produit reste dans les diffĂ©rents pays pour des consommateurs locaux, c’est pour la rĂ©gion une autre source de autre gros problĂšme, qui s’est Ă©tendu notamment en Afrique de l’Ouest, c’est la consommation de tramadol. Un opioĂŻde qui provient principalement du sous-continent indien, dont la consommation s’est d’abord dĂ©veloppĂ©e dĂšs 2018 sur l’ensemble de l’Afrique du Nord, au Maghreb et au Machrek. Le tramadol s’est ensuite rĂ©pandu comme une vĂ©ritable pandĂ©mie en Afrique de l’Ouest oĂč, dĂ©sormais, on en trouve partout. De plus, c’est un produit qui se combine trĂšs bien avec l’usage de la cocaĂŻne et parfois avec les nouvelles substances psychotropes. C’est devenu un problĂšme majeur en Afrique de l’Ouest, non seulement dans les pays du Sahel mais aussi sur tous les pays de la cĂŽte et c’est actuellement en train de se rĂ©pandre en Afrique la cocaĂŻne, les trois pays producteurs sont surtout la Colombie, mais aussi le PĂ©rou et la Bolivie. La cocaĂŻne transite souvent par d’autre pays comme le BrĂ©sil avant d’arriver en Afrique. Que peut-on dire actuellement sur ce trafic de cocaĂŻne ? Entre 7% et 10% du trafic se fait par voie aĂ©rienne, mais la majoritĂ© transite par bateau. En 2008, les autoritĂ©s colombiennes montraient Ă  l’ONUDC, une fois saisis, des sous-marins fabriquĂ©s en Colombie par les rĂ©seaux criminels, ou plus exactement des semi-submersibles pour le transport qui coĂ»taient entre 70 000 et 120 000 euros piĂšce, mais leurs capacitĂ©s Ă©taient limitĂ©es et ils devaient en utiliser plusieurs pour traverser l’Atlantique et remonter vers l’Europe. Donc, pour y parvenir, ils devaient acheminer plusieurs sous-marins par bateaux pour faire l’ensemble du trajet. Aujourd’hui, les trafiquants privilĂ©gient les bateaux de pĂȘche. Ce sont des bateaux de pĂȘche du type dhow » comme les bateaux fabriquĂ©s en Asie, qui sont manufacturĂ©s en AmĂ©rique latine et qui ont, en plus, des cales Ă  poissons, des compartiments spĂ©cialement amĂ©nagĂ©s, pouvant transporter plus d’une tonne de cocaĂŻne. De plus grosses quantitĂ©s sont souvent transportĂ©es par conteneurs sur les lignes commerciales. Ce qu’on observe, c’est que les trafiquants utilisent les mĂȘmes routes, mais avec des bateaux plus costauds. Le Covid a eu un impact sur cette activitĂ©. Beaucoup de ces bateaux de pĂȘche ont dĂ» attendre avec leur marchandise pendant des mois avant de rejoindre les zones Ă©conomiques exclusives, car il y avait des restrictions de transport, mais aujourd’hui ils reprennent leurs activitĂ©s. Les routes de la cocaĂŻne entre 2015 et 2019 © ONUDC Une grande partie de la cocaĂŻne qui traverse l’Afrique de l’Ouest par l’intĂ©rieur, Ă  destination de l’Europe, contribue au financement des conflits au Sahel et au Sahara. Que sait-on des liens existants entre les terroristes et les narcotrafiquants ?Comme je vous l’ai mentionnĂ©, l’ONUDC s’inquiĂšte des connexions entre certains individus faisant partie des groupes armĂ©s avec les trafiquants de haschisch dans la sous-rĂ©gion du Sahel. Ainsi, il faut bien comprendre le fonctionnement des terroristes. En 2008, quand al-QaĂŻda au Maghreb islamique a commencĂ© Ă  se positionner Ă  Gao et dans des endroits trĂšs spĂ©cifiques du Sahel et du Sahara, c’était du terrorisme. Mais depuis, ils se sont mis Ă  fonctionner comme un groupe criminel transnational organisĂ© et ils essaient de passer inaperçus en se mĂȘlant aux communautĂ©s locales. En 2008, on avait mĂȘme pu observer des narcotrafiquants colombiens qui Ă©taient Ă  Gao et qui nĂ©gociaient des droits de passage avec les Touaregs et avec al-QaĂŻda. Maintenant, c'est plus difficile de voir ça, car les cellules de trafiquants font partie de la communautĂ© ils sont beaucoup plus nombreux et ils se fondent dans la population. Chez al-QaĂŻda ou Boko Haram, ils font parfois partie de la population alors que chez Daech, le modus operandi est complĂštement diffĂ©rent, ils s’imposent comme un groupe terroriste extĂ©rieur et leur relation avec la communautĂ© est complĂštement diffĂ©rente. Pour affronter ce flĂ©au, il y a bien sĂ»r la rĂ©ponse militaire, mais il faut aussi commencer Ă  se demander comment couper les racines de cette connexion avec les jeunes. En Afrique, dans cette rĂ©gion, 72% de la population a moins de 23 ans. Il y a un problĂšme de dĂ©veloppement, cette population trĂšs jeune rĂȘve de progresser comme en Europe mais elle est frustrĂ©e. La moyenne d’ñge en Europe est de 45 ans, ici elle est de 23 ans. Qu’est ce qui se passe pour un jeune qui n’a rien dans un village perdu au Mali, qui n’a aucune perspective ? À quoi pense-t-il quand il rencontre des trafiquants de haschisch, de cocaĂŻne ou des terroristes ?Le problĂšme, c’est qu’avec la frustration, les jeunes rĂȘvent tous de gagner de l’argent et beaucoup d’argent. Ils deviennent transporteurs, commencent Ă  voyager et Ă  gagner de l’argent, en gĂ©nĂ©ral au dĂ©but 1% sur la marchandise convoyĂ©e. Ces jeunes transporteurs rentrent aussi en contact avec les terroristes et dĂ©veloppent avec eux et leur communautĂ© des rĂ©seaux. Aujourd’hui, la frontiĂšre entre terrorisme et narcotrafiquant est plus fluide et s’adapte constamment. Il n’y a plus d’organigramme comme avant, ils utilisent le numĂ©rique. C’est un systĂšme informel oĂč des membres de la population vont se mettre en rapport avec d’autres personnes pour Ă©tablir un contact, pour obtenir un droit de passage. Ce que veulent les trafiquants, ce n’est pas uniquement faire de l’acheminement vers l’Europe, c’est aussi crĂ©er un marchĂ© de consommateurs. Les narcotrafiquants, par exemple de l’AmĂ©rique du Sud, qui opĂšrent au niveau international, cherchent toujours Ă  garder le contrĂŽle sur la marchandise, car le prix augmente avec la distance parcourue. À partir du point d’origine, le bĂ©nĂ©fice sur le prix de la cocaĂŻne augmente tous les 15 km de 1,7%. Donc, si la cocaĂŻne passe Ă  travers l’Afrique de l’Ouest, c’est encore mieux et la puretĂ© est trĂšs Ă©levĂ©, presque 100%, ce qui veut dire que c’est un produit de luxe qui rapporte beaucoup. Les narcotrafiquants, Ă  travers leurs rĂ©seaux criminels, restent toujours en contact avec les transporteurs et gardent le contrĂŽle sur leur marchandise jusqu’à ce que le produit arrive dans la rue Ă  Paris ou Ă  Londres pour avoir accĂšs au prix rĂŽle peuvent jouer les Nations unies face Ă  cette situation ? Je pense que nous avons plusieurs types de rĂŽle Ă  jouer et le premier, c'est d’aider nos clients, les pays, Ă  travers une assistance technique de qualitĂ©. Nous dĂ©veloppons des programmes internationaux de lutte qui sont nĂ©s ici au SĂ©nĂ©gal pour certains d’entre eux, comme AIRCOP sur le trafic aĂ©rien ou le Programme de contrĂŽle des conteneurs, créé en 2003, qui a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© conjointement par l'ONUDC et l'Organisation mondiale des douanes OMD pour aider les gouvernements Ă  crĂ©er des structures de renforcement durables dans certains ports afin de minimiser les risques d'utilisation de conteneurs pour le trafic de drogues, la criminalitĂ© transnationale et le trafic des drogues. Mais aussi, nous aidons les pays Ă  adapter leur lĂ©gislation en dĂ©veloppant par exemple des droits Ă  l’assistance sanitaire pour faire face Ă  la multiplication des consommateurs qu’il ne faut pas considĂ©rer comme des criminels. Ces nouvelles approches que l’on trouve inscrites dans des conventions de l’ONU ainsi que dans l’acquis communautaire de pays de l'Union europĂ©enne, le sont aussi maintenant dans des pays de la rĂ©gion comme le SĂ©nĂ©gal qui est, par exemple, considĂ©rĂ© comme un pays champion en la matiĂšre d'un point de vue lĂ©gislatif. Il y a quelques annĂ©es, avant la dĂ©claration de Praia en 2008, la lĂ©gislation dans la rĂ©gion pĂ©nalisait les consommateurs, les considĂ©rant comme des criminels. Aujourd’hui sur cette question, le SĂ©nĂ©gal peut ĂȘtre pris en exemple dans la zone francophone, comme le Cap-Vert dans la zone lusophone ou le Ghana dans la zone anglophone. Le troisiĂšme point qui me paraĂźt trĂšs pertinent, c’est le renforcement des capacitĂ©s Ă©tatiques pour lutter contre le trafic de stupĂ©fiants et la criminalitĂ© transnationale organisĂ©e. En tant que directeur rĂ©gional de l’ONUDC, ce que je vois au Sahel, c’est qu’on a mis traditionnellement l'accent sur des rĂ©ponses militaires face aux groupes armĂ©s. Aujourd’hui, il faudrait commencer en prioritĂ© Ă  soutenir les efforts des pays de la rĂ©gion Ă  renforcer toute la chaĂźne judiciaire. C’est ce qu’on appelle le legal finish ». Car on a eu une tendance Ă  oublier trop longtemps le systĂšme pĂ©nitentiaire et Ă  ne pas voir toute la chaĂźne pĂ©nale comme l’instrument principal pour tĂ©moigner d’un changement de paradigme. Avec la Mauritanie, le SĂ©nĂ©gal, tous les pays de la cĂŽte, mais aussi avec le Burkina Faso et les pays du Sahel, l’ONUDC travaille sur la façon dont on peut soutenir les pays de la rĂ©gion Ă  renforcer les capacitĂ©s d’investigation et de coordination inter-Ă©tatique, mais aussi les capacitĂ©s de poursuite des dĂ©lits. Il faut raisonner sur plusieurs pays comme le font les trafiquants et pouvoir travailler sur plusieurs bases dans plusieurs endroits. En plus, il faut renforcer la coopĂ©ration entre les procureurs et le systĂšme pĂ©nitencier Ă  l’image de ce que fait le Burkina Faso actuellement avec ses prisons. Donc, il faut regarder toute la chaĂźne judiciaire, investigation, coopĂ©ration d’intĂ©rĂȘt rĂ©gional, coopĂ©ration avec les autres juridictions en AmĂ©rique latine et en Europe, emprisonnement et rĂ©insertion, sinon nous aurons toute une gĂ©nĂ©ration perdue. 2eIN.
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