Ilest frontalier Ă l'ouest-nord-ouest avec la Namibie rencontre, au nord et au nord-nord-est avec le Botswanaau nord-est avec le Zimbabweet Ă l'est-nord-est avec le Mozambique et l' Eswatini. Le Lesotho est femme sa part un Ătat enclavĂ© dans le territoire sud-africain. Inscrivez-vous. Nation aux phĂ©notypes trĂšs variĂ©s, l'Afrique sud Sud est ainsi en Afrique le femmes prĂ©sentant la
Ăconomie Le mobile-money marque de son empreinte les Ă©changes monĂ©taires. Il connaĂźt une croissance de plus de 36 % dans la zone de l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine. 5 121 milliards de francs CFA ont transitĂ© par mobile-money en 2015 dans la zone de lâUnion Ă©conomique monĂ©taire ouest-africaine Uemoa, selon la Banque centrale des Ătats de lâAfrique de lâOuest Bceao. © DR Les usagers de l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine UEMOA ont rĂ©alisĂ© 346,9 milliards d'opĂ©rations d'une valeur de 5 121 milliards de francs CFA, respectivement en hausse de 33 % et de 36 % comparativement Ă fin dĂ©cembre 2014. C'est le dernier rapport de la BCEAO, publiĂ© le 4 fĂ©vrier en marge de la 4e table ronde des dirigeants de l'Initiative africaine sur les politiques des services financiers via la tĂ©lĂ©phonie mobile AMPI, tenue Ă Dakar, qui confirme ces chiffres. OrganisĂ©e sous l'Ă©gide de l'Alliance pour l'inclusion financiĂšre AFI, la rencontre regroupe plusieurs hauts responsables financiers d'Afrique. Mobile-money, quĂ©saco Le mobile-money, c'est un portefeuille Ă©lectronique qui est rattachĂ© Ă un numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone. Il faut s'inscrire dans le point de vente de son opĂ©rateur, alimenter son compte et aprĂšs il est possible de faire un certain nombre de transactions, en particulier le transfert d'argent. On peut effectuer une multitude de paiements, entre proches, entre professionnels ou mĂȘme en face Ă face. On peut aussi payer ses factures par tĂ©lĂ©phone. Et ça marche ! En Afrique, le taux de bancarisation est trĂšs faible, autour de 20 % en 2015, et il y a peu d'agences bancaires, car cela coĂ»te cher et la rentabilitĂ© n'est pas garantie. Les opĂ©rateurs mobiles ont intĂ©grĂ© cette contrainte dans leur approche et ont ainsi fait coĂŻncider les millions d'abonnĂ©s Ă leurs services de tĂ©lĂ©phonie aux besoins des populations. Cela permet d'offrir des services peu coĂ»teux au plus grand nombre. Un boom de 36 % dans l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine En termes d'activitĂ© sur les neuf premiers mois de l'annĂ©e 2015, la valeur journaliĂšre des transactions financiĂšres effectuĂ©es via le tĂ©lĂ©phone mobile s'est Ă©levĂ©e Ă 18,96 milliards de francs CFA pour une moyenne de 1 260 575 opĂ©rations traitĂ©es. Contrairement Ă 2014, oĂč la valeur journaliĂšre de transactions financiĂšres effectuĂ©es par mobile-money s'Ă©levait Ă 10,3 milliards de francs CFA, pour une moyenne de 710 242 opĂ©rations traitĂ©es. En 2013, la valeur journaliĂšre de transactions financiĂšres effectuĂ©es par mobile-money s'Ă©levait Ă 4,4 milliards de francs CFA. Aujourd'hui en Afrique, c'est vraiment rentrĂ© dans les mĆurs. Le mobile-money est illimitĂ©. L'Ătat peut y verser les pensions, on peut payer les salaires, les bourses scolaires. C'est tout un Ă©cosystĂšme bancaire qui est entrĂ© dans les moeurs africaines. En Afrique de l'Ouest, le tĂ©lĂ©phone mobile atteint un taux de pĂ©nĂ©tration de 44 %. En CĂŽte-d'Ivoire, par exemple, 10 millions d'euros transitent chaque jour par le service mobile-money d'Orange. Au Mali, la somme des transactions reprĂ©sente plus de 20 % du PIB. L'union entre opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©phonie et banques renforcĂ©e La forte croissance enregistrĂ©e depuis 2013 dans le mobile-money en Afrique de l'Ouest dĂ©coule de l'union entre les opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©phonie mobile et les banques. C'est le cas des groupes Ecobank, BNP Paribas, SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale et BIAO qui se sont associĂ©s Ă travers leurs filiales d'Afrique de l'Ouest avec Orange, MTN et Airtel. Selon le gouverneur de la BCEAO, TiĂ©moko Meyliet KonĂ©, la sous-rĂ©gion enregistre plus de 20 millions d'utilisateurs du mobile money, contre 11 millions en 2013. Dans l'Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine, le nombre d'utilisateurs de services financiers via la tĂ©lĂ©phonie mobile ne cesse de croĂźtre. Il passe de 11 millions en 2013 Ă plus de 20 millions en 2015. La valeur annuelle rĂ©alisĂ©e par ce mode de paiement dĂ©passe 5 000 milliards de francs CFA, soit environ 8 milliards de dollars US », a rĂ©vĂ©lĂ© le gouverneur de la BCEAO. Selon le gouverneur de l'institution ouest-africaine, l'usage des nouvelles technologies est en train de transformer radicalement nos Ă©conomies et les habitudes de paiement des populations ». L'AMPI est une dĂ©clinaison Ă l'Ă©chelle africaine de l'Alliance pour l'inclusion financiĂšre. Créée en 2008, l'AFI est un rĂ©seau de Banques centrales et d'institutions publiques, qui Ćuvre pour la promotion de l'accĂšs aux services financiers des populations exclues du secteur bancaire classique ». Elle compte 90 membres et partenaires de dĂ©veloppement. Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Mobile-money - Afrique de l'Ouest 5 000 milliards de francs CFA Ă©changĂ©s !
Avecle Covid-19 et les confinements, les sites et applications de rencontres ont vu arriver beaucoup de nouveaux inscrits Une aubaine pour les cyber-criminels. Selon
MĂ©tĂ©o LâAnacim annonce une houle dangereuse et un vent fort Ă partir de mardi SociĂ©tĂ© 29 aoĂ»t 2022 LâAgence nationale de lâaviation civile et de la mĂ©tĂ©orologie ANACIM prĂ©vient quâune houle dangereuse de secteur sud, pouvant dĂ©passer 2, 5 mĂštres va agiter... Angleterre Ronaldo cherche sortie, dĂ©sespĂ©rĂ©ment Actu En Filet 29 aoĂ»t 2022 RelĂ©guĂ© sur le banc en ce dĂ©but de championnat d'Angleterre, Cristiano Ronaldo n'a plus que quelques jours pour s'extirper de sa "prison dorĂ©e" de... Libye les deux parties en lutte se rejettent la faute pour les affrontements Ă Tripoli Afrique 29 aoĂ»t 2022 Libye les deux parties en lutte se rejettent la faute pour les affrontements Ă Tripoli Basket â Coupe du SĂ©nĂ©gal Dames lâASC Ville de Dakar et DBALOC vont sâaffronter en finale Sport 29 aoĂ»t 2022 La finale de la 49e Ă©dition de la Coupe du SĂ©nĂ©gal dames opposera DBALOC et lâASC Ville de Dakar. DBALOC a Ă©cartĂ© en demi-finale... Football Puma dĂ©voile le maillot extĂ©rieur du SĂ©nĂ©gal Ă la Coupe du monde Sport 29 aoĂ»t 2022 Puma a officialisĂ© le maillot extĂ©rieur du SĂ©nĂ©gal Ă la Coupe du monde Qatar 2022. Une nouvelle tunique dĂ©jĂ mise en vente Ă 89,95... YĂ©men dix soldats ont Ă©tĂ© tuĂ©s par les rebelles Ă TaĂ«z malgrĂ© la trĂȘve Actu En Filet 29 aoĂ»t 2022 Dix soldats yĂ©mĂ©nites ont Ă©tĂ© tuĂ©s et sept blessĂ©s dans une attaque des rebelles houthis prĂšs de TaĂ«z, dans le sud-ouest du YĂ©men, malgrĂ©... LâAjax tiraillĂ©e par le transfert annoncĂ© dâAntony Ă United FOOT 29 aoĂ»t 2022 Antony a eu gain de cause. AprĂšs deux saisons passĂ©es Ă lâAjax Amsterdam, lâailier brĂ©silien de 22 ans voulait passer un cap dans sa... Mousson meurtriĂšre au Pakistan inquiĂ©tude autour du barrage de Sukkur sur lâIndus Actu En Filet 29 aoĂ»t 2022 Le Pakistan est en proie Ă des inondations destructrices Ă la suite des pluies de mousson diluviennes qui sâabattent sur le pays depuis la...
Lesite de Drimolen, situé dans le berceau de lhumanité Cradle of Humankind-un site du patrimoine mondial de lUNESCO a vu passer un grand nombre dhominidés trÚs différents les uns des autres. La découverte dun Homo erectus dans des strates archéologiques nétait pas attendue et encore moins dans les plus anciennes. En effet, ce crùne appartient au plus ancien
RĂ©guliĂšrement, des saisies ou des Ă©vĂ©nements liĂ©s au trafic de drogue Ă©voquent la vulnĂ©rabilitĂ© de lâAfrique de lâOuest, situĂ©e Ă la croisĂ©e de plusieurs routes trĂšs utilisĂ©es par les narcotrafiquants. Ătat des lieux avec Amado Philip de AndrĂ©s, directeur rĂ©gional de lâOffice des Nations unies contre la drogue et le crime ONUDC pour lâAfrique de lâOuest et lâAfrique centrale, dont le bureau rĂ©gional se trouve Ă Dakar, au SĂ©nĂ©gal. Entretien. RFI Amado Philip de AndrĂ©s, vous qui avez accĂšs Ă lâensemble des informations disponibles sur le trafic international de drogue en Afrique de lâOuest, quelles sont les grandes tendances que vous observez actuellement ?Amado Philip de AndrĂ©s Si on voit la situation telle quâelle Ă©tait en Afrique de l'Ouest en 2008 et quâon regarde la situation maintenant, c'est un peu back to the future » retour vers le futur ». LâAfrique de lâOuest est devenue une plaque tournante du trafic de rĂ©sine de cannabis. En 2021, 57 tonnes de cannabis ont Ă©tĂ© saisies dont une macro saisie de 17 tonnes au Niger. Les enquĂȘtes et rapports de lâONUDC, lâObservatoire europĂ©en des drogues et des toxicomanies OEDT/EMCCDA, lâOrganisation de coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomique OCDE Ă Paris et le Groupe dâexperts sur le Mali de la rĂ©solution 2541 de 2020 du Conseil de sĂ©curitĂ© ont confirmĂ© que la route du cannabis traverse le Sahel et ont identifiĂ© des individus faisant partie des groupes armĂ©s connectĂ©s avec les trafiquants de haschisch dans la sous-rĂ©gion du Sahel. De plus, nous avons un trafic de cocaĂŻne qui cherche toujours Ă rediriger une partie de sa production vers l'Afrique de l'Ouest pour atteindre l'Europe Ă travers la mer MĂ©diterranĂ©e et les Balkans. Ce quâon observe maintenant, câest un changement des modus operandi, des mĂȘmes pays dâorigine du trafic, sur les mĂȘmes routes transatlantiques. En 2008, les narcotrafiquants utilisaient surtout des sous-marins fabriquĂ©s en AmĂ©rique du Sud. Mais depuis 2019, 2020 et 2021, ils utilisent plutĂŽt des bateaux de pĂȘche qui ont Ă©tĂ© adaptĂ©s pour pouvoir acheminer Ă chaque voyage entre une tonne et une tonne et demie de cocaĂŻne. Ce qui a changĂ© aussi, câest que les rĂ©seaux de trafiquants sont devenus multinationaux. On continue Ă voir des EuropĂ©ens, principalement en provenance des pays destinataires de la cocaĂŻne comme les Balkans, mais on voit aussi maintenant de plus en plus de Sud-AmĂ©ricains et des citoyens des pays de la rĂ©gion. Mais la question qui nous inquiĂšte Ă prĂ©sent, c'est quâĂ la faveur du dĂ©veloppement des Ă©conomies de la rĂ©gion, les narcotrafiquants ont dĂ©couvert quâau SĂ©nĂ©gal, au Ghana ou au Cap-Vert et dans plusieurs pays de la cĂŽte, il y a une classe moyenne susceptible de devenir une nouvelle base de consommateurs et le trafic actuel les vise particuliĂšrement. Saisies de drogues en Afrique entre mars 2020 et avril 2021 © ONUDC La consommation locale en Afrique de lâOuest est-elle en forte augmentation ?Au SĂ©nĂ©gal, par exemple, depuis deux ans et demi, lâONUDC fournit un appui technique au gouvernement pour mettre en place un observatoire de la consommation des drogues et du trafic, ayant comme point focal le ComitĂ© interministĂ©riel de lutte contre la drogue âcomposĂ© notamment du ministĂšre de la SantĂ© et du ministĂšre de lâIntĂ©rieur, avec plusieurs universitĂ©s du SĂ©nĂ©gal et une contribution trĂšs gĂ©nĂ©reuse de la part de la RĂ©publique française, combinĂ©e avec des fonds du gouvernement du SĂ©nĂ©gal. Car au-delĂ de la consommation de cannabis, il y a une consommation de cocaĂŻne, de tramadol mĂ©dicament opioĂŻde et de nouvelles substances psychoactives qui viennent dâAsie. Nous estimions avoir, par exemple, prĂšs de 10 000 toxicomanes au SĂ©nĂ©gal, mais les derniers chiffres de prise en charge font Ă©tat de plus de 24 000 personnes et je pense que, dâici Ă deux ans, elles seront plus de 50 000. Avant, nous observions que 5% Ă 8% de la cocaĂŻne qui transitait dans la rĂ©gion, restait sur place, mais aujourdâhui ce chiffre est passĂ© Ă 10%-17%. Cela indique quâil y a une base de consommateurs qui se dĂ©veloppe au niveau rĂ©gional et câest une grande source dâ jâĂ©tais Ă Nouakchott et les autoritĂ©s mauritaniennes me disaient quâelles avaient maintenant un problĂšme de consommation de drogue qui nâexistait pas en 2008. En 2008, environ la moitiĂ© de la cocaĂŻne produite en AmĂ©rique du Sud allait vers lâEurope Ă travers lâAfrique de lâOuest et lâautre moitiĂ© allait vers le Nord. Aujourdâhui, on a un renforcement des routes cĂŽtiĂšres comme le montrent les saisies sur ces vingt derniers mois. Sur cette pĂ©riode, les autoritĂ©s ont saisi 11 tonnes au Cap-Vert, 5 tonnes au SĂ©nĂ©gal, 4 tonnes au BĂ©nin, 3 tonnes en Gambie, 2,7 tonnes en GuinĂ©e-Bissau et presque 2 tonnes en CĂŽte dâIvoire. Il y a donc eu 47 tonnes de cocaĂŻne saisies, un chiffre quâil faudrait peut-ĂȘtre multiplier par 20 ou plus pour avoir une idĂ©e des volumes rĂ©els en transit entre lâAmĂ©rique latine et lâAfrique de lâOuest. La cocaĂŻne en Afrique de l'Ouest © RFI / source ONUDC Quelles sont les principales routes du narcotrafic international qui touchent lâAfrique de lâOuest ?Actuellement, nous avons trois routes principales. La route de Nouakchott, qui vient du Maghreb et qui touche les mĂȘmes pays que la route de la cocaĂŻne et puis la route de lâhĂ©roĂŻne en provenance de lâocĂ©an Indien. Cette derniĂšre route, qui a transitĂ© par des pays de lâocĂ©an Indien comme le Kenya, lâĂźle Maurice ou les Seychelles, arrivait auparavant en Afrique de lâEst et remontait vers lâEurope via le Sahara. Aujourdâhui, Ă la suite de contraintes de circulation créées par le Covid, cette route traditionnelle de lâhĂ©roĂŻne en provenance de lâocĂ©an Indien sâest modifiĂ©e. Elle transite par lâAfrique de lâEst, va ensuite vers lâAfrique du Sud et repart vers lâEurope par la mer, en contournant le continent en bateau via lâAfrique de lâOuest. Sachant que 10%-17% du produit reste dans les diffĂ©rents pays pour des consommateurs locaux, câest pour la rĂ©gion une autre source de autre gros problĂšme, qui sâest Ă©tendu notamment en Afrique de lâOuest, câest la consommation de tramadol. Un opioĂŻde qui provient principalement du sous-continent indien, dont la consommation sâest dâabord dĂ©veloppĂ©e dĂšs 2018 sur lâensemble de lâAfrique du Nord, au Maghreb et au Machrek. Le tramadol sâest ensuite rĂ©pandu comme une vĂ©ritable pandĂ©mie en Afrique de lâOuest oĂč, dĂ©sormais, on en trouve partout. De plus, câest un produit qui se combine trĂšs bien avec lâusage de la cocaĂŻne et parfois avec les nouvelles substances psychotropes. Câest devenu un problĂšme majeur en Afrique de lâOuest, non seulement dans les pays du Sahel mais aussi sur tous les pays de la cĂŽte et câest actuellement en train de se rĂ©pandre en Afrique la cocaĂŻne, les trois pays producteurs sont surtout la Colombie, mais aussi le PĂ©rou et la Bolivie. La cocaĂŻne transite souvent par dâautre pays comme le BrĂ©sil avant dâarriver en Afrique. Que peut-on dire actuellement sur ce trafic de cocaĂŻne ? Entre 7% et 10% du trafic se fait par voie aĂ©rienne, mais la majoritĂ© transite par bateau. En 2008, les autoritĂ©s colombiennes montraient Ă lâONUDC, une fois saisis, des sous-marins fabriquĂ©s en Colombie par les rĂ©seaux criminels, ou plus exactement des semi-submersibles pour le transport qui coĂ»taient entre 70 000 et 120 000 euros piĂšce, mais leurs capacitĂ©s Ă©taient limitĂ©es et ils devaient en utiliser plusieurs pour traverser lâAtlantique et remonter vers lâEurope. Donc, pour y parvenir, ils devaient acheminer plusieurs sous-marins par bateaux pour faire lâensemble du trajet. Aujourdâhui, les trafiquants privilĂ©gient les bateaux de pĂȘche. Ce sont des bateaux de pĂȘche du type dhow » comme les bateaux fabriquĂ©s en Asie, qui sont manufacturĂ©s en AmĂ©rique latine et qui ont, en plus, des cales Ă poissons, des compartiments spĂ©cialement amĂ©nagĂ©s, pouvant transporter plus dâune tonne de cocaĂŻne. De plus grosses quantitĂ©s sont souvent transportĂ©es par conteneurs sur les lignes commerciales. Ce quâon observe, câest que les trafiquants utilisent les mĂȘmes routes, mais avec des bateaux plus costauds. Le Covid a eu un impact sur cette activitĂ©. Beaucoup de ces bateaux de pĂȘche ont dĂ» attendre avec leur marchandise pendant des mois avant de rejoindre les zones Ă©conomiques exclusives, car il y avait des restrictions de transport, mais aujourdâhui ils reprennent leurs activitĂ©s. Les routes de la cocaĂŻne entre 2015 et 2019 © ONUDC Une grande partie de la cocaĂŻne qui traverse lâAfrique de lâOuest par lâintĂ©rieur, Ă destination de lâEurope, contribue au financement des conflits au Sahel et au Sahara. Que sait-on des liens existants entre les terroristes et les narcotrafiquants ?Comme je vous lâai mentionnĂ©, lâONUDC sâinquiĂšte des connexions entre certains individus faisant partie des groupes armĂ©s avec les trafiquants de haschisch dans la sous-rĂ©gion du Sahel. Ainsi, il faut bien comprendre le fonctionnement des terroristes. En 2008, quand al-QaĂŻda au Maghreb islamique a commencĂ© Ă se positionner Ă Gao et dans des endroits trĂšs spĂ©cifiques du Sahel et du Sahara, câĂ©tait du terrorisme. Mais depuis, ils se sont mis Ă fonctionner comme un groupe criminel transnational organisĂ© et ils essaient de passer inaperçus en se mĂȘlant aux communautĂ©s locales. En 2008, on avait mĂȘme pu observer des narcotrafiquants colombiens qui Ă©taient Ă Gao et qui nĂ©gociaient des droits de passage avec les Touaregs et avec al-QaĂŻda. Maintenant, c'est plus difficile de voir ça, car les cellules de trafiquants font partie de la communautĂ© ils sont beaucoup plus nombreux et ils se fondent dans la population. Chez al-QaĂŻda ou Boko Haram, ils font parfois partie de la population alors que chez Daech, le modus operandi est complĂštement diffĂ©rent, ils sâimposent comme un groupe terroriste extĂ©rieur et leur relation avec la communautĂ© est complĂštement diffĂ©rente. Pour affronter ce flĂ©au, il y a bien sĂ»r la rĂ©ponse militaire, mais il faut aussi commencer Ă se demander comment couper les racines de cette connexion avec les jeunes. En Afrique, dans cette rĂ©gion, 72% de la population a moins de 23 ans. Il y a un problĂšme de dĂ©veloppement, cette population trĂšs jeune rĂȘve de progresser comme en Europe mais elle est frustrĂ©e. La moyenne dâĂąge en Europe est de 45 ans, ici elle est de 23 ans. Quâest ce qui se passe pour un jeune qui nâa rien dans un village perdu au Mali, qui nâa aucune perspective ? Ă quoi pense-t-il quand il rencontre des trafiquants de haschisch, de cocaĂŻne ou des terroristes ?Le problĂšme, câest quâavec la frustration, les jeunes rĂȘvent tous de gagner de lâargent et beaucoup dâargent. Ils deviennent transporteurs, commencent Ă voyager et Ă gagner de lâargent, en gĂ©nĂ©ral au dĂ©but 1% sur la marchandise convoyĂ©e. Ces jeunes transporteurs rentrent aussi en contact avec les terroristes et dĂ©veloppent avec eux et leur communautĂ© des rĂ©seaux. Aujourdâhui, la frontiĂšre entre terrorisme et narcotrafiquant est plus fluide et sâadapte constamment. Il nây a plus dâorganigramme comme avant, ils utilisent le numĂ©rique. Câest un systĂšme informel oĂč des membres de la population vont se mettre en rapport avec dâautres personnes pour Ă©tablir un contact, pour obtenir un droit de passage. Ce que veulent les trafiquants, ce nâest pas uniquement faire de lâacheminement vers lâEurope, câest aussi crĂ©er un marchĂ© de consommateurs. Les narcotrafiquants, par exemple de lâAmĂ©rique du Sud, qui opĂšrent au niveau international, cherchent toujours Ă garder le contrĂŽle sur la marchandise, car le prix augmente avec la distance parcourue. Ă partir du point dâorigine, le bĂ©nĂ©fice sur le prix de la cocaĂŻne augmente tous les 15 km de 1,7%. Donc, si la cocaĂŻne passe Ă travers lâAfrique de lâOuest, câest encore mieux et la puretĂ© est trĂšs Ă©levĂ©, presque 100%, ce qui veut dire que câest un produit de luxe qui rapporte beaucoup. Les narcotrafiquants, Ă travers leurs rĂ©seaux criminels, restent toujours en contact avec les transporteurs et gardent le contrĂŽle sur leur marchandise jusquâĂ ce que le produit arrive dans la rue Ă Paris ou Ă Londres pour avoir accĂšs au prix rĂŽle peuvent jouer les Nations unies face Ă cette situation ? Je pense que nous avons plusieurs types de rĂŽle Ă jouer et le premier, c'est dâaider nos clients, les pays, Ă travers une assistance technique de qualitĂ©. Nous dĂ©veloppons des programmes internationaux de lutte qui sont nĂ©s ici au SĂ©nĂ©gal pour certains dâentre eux, comme AIRCOP sur le trafic aĂ©rien ou le Programme de contrĂŽle des conteneurs, créé en 2003, qui a Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ© conjointement par l'ONUDC et l'Organisation mondiale des douanes OMD pour aider les gouvernements Ă crĂ©er des structures de renforcement durables dans certains ports afin de minimiser les risques d'utilisation de conteneurs pour le trafic de drogues, la criminalitĂ© transnationale et le trafic des drogues. Mais aussi, nous aidons les pays Ă adapter leur lĂ©gislation en dĂ©veloppant par exemple des droits Ă lâassistance sanitaire pour faire face Ă la multiplication des consommateurs quâil ne faut pas considĂ©rer comme des criminels. Ces nouvelles approches que lâon trouve inscrites dans des conventions de lâONU ainsi que dans lâacquis communautaire de pays de l'Union europĂ©enne, le sont aussi maintenant dans des pays de la rĂ©gion comme le SĂ©nĂ©gal qui est, par exemple, considĂ©rĂ© comme un pays champion en la matiĂšre d'un point de vue lĂ©gislatif. Il y a quelques annĂ©es, avant la dĂ©claration de Praia en 2008, la lĂ©gislation dans la rĂ©gion pĂ©nalisait les consommateurs, les considĂ©rant comme des criminels. Aujourdâhui sur cette question, le SĂ©nĂ©gal peut ĂȘtre pris en exemple dans la zone francophone, comme le Cap-Vert dans la zone lusophone ou le Ghana dans la zone anglophone. Le troisiĂšme point qui me paraĂźt trĂšs pertinent, câest le renforcement des capacitĂ©s Ă©tatiques pour lutter contre le trafic de stupĂ©fiants et la criminalitĂ© transnationale organisĂ©e. En tant que directeur rĂ©gional de lâONUDC, ce que je vois au Sahel, câest quâon a mis traditionnellement l'accent sur des rĂ©ponses militaires face aux groupes armĂ©s. Aujourdâhui, il faudrait commencer en prioritĂ© Ă soutenir les efforts des pays de la rĂ©gion Ă renforcer toute la chaĂźne judiciaire. Câest ce quâon appelle le legal finish ». Car on a eu une tendance Ă oublier trop longtemps le systĂšme pĂ©nitentiaire et Ă ne pas voir toute la chaĂźne pĂ©nale comme lâinstrument principal pour tĂ©moigner dâun changement de paradigme. Avec la Mauritanie, le SĂ©nĂ©gal, tous les pays de la cĂŽte, mais aussi avec le Burkina Faso et les pays du Sahel, lâONUDC travaille sur la façon dont on peut soutenir les pays de la rĂ©gion Ă renforcer les capacitĂ©s dâinvestigation et de coordination inter-Ă©tatique, mais aussi les capacitĂ©s de poursuite des dĂ©lits. Il faut raisonner sur plusieurs pays comme le font les trafiquants et pouvoir travailler sur plusieurs bases dans plusieurs endroits. En plus, il faut renforcer la coopĂ©ration entre les procureurs et le systĂšme pĂ©nitencier Ă lâimage de ce que fait le Burkina Faso actuellement avec ses prisons. Donc, il faut regarder toute la chaĂźne judiciaire, investigation, coopĂ©ration dâintĂ©rĂȘt rĂ©gional, coopĂ©ration avec les autres juridictions en AmĂ©rique latine et en Europe, emprisonnement et rĂ©insertion, sinon nous aurons toute une gĂ©nĂ©ration perdue.
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