Retoursur FIFA et nouvelle sĂ©rie des DCE sur FIFA 22 en commencant par milieu mono ligueđ LIKE - ïž COMMENT - đŻ SUBSCRIBE - đ€ PARTAGE/SHARE ââ
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Voici les solutions pour le nouveau dĂ©fi crĂ©ation dâĂ©quipe Hybride Ligues et Pays Il va falloir donc construire 4 Ă©quipes Une Ă©quipe composĂ©e de 2 nations et 3 championnats, Une Ă©quipe composĂ©e de 3 nations et 5 championnats, Une Ă©quipe composĂ©e de 6 nations et 6 championnats et Une Ă©quipe composĂ©e de maximum 2 joueur par championnats, 11 club. [sociallocker id=â3993âł] Hybride Ligue et Pays Semi-Pro PrĂ©requis Equipe Hybride Ligue et Pays Professionnel PrĂ©requis Equipe Hybride Ligue et Pays International PrĂ©requis je pense que pour ce dĂ©fi il vous faudra des joueurs ayant le bonus de loyautĂ© envers votre Ă©quipe 10 matchs disputĂ©s ou joueur 1er dĂ©tenteur Equipe Hybride Ligue et Pays LĂ©gende PrĂ©requis je pense que pour ce dĂ©fi il vous faudra des joueurs ayant le bonus de loyautĂ© envers votre Ă©quipe 10 matchs disputĂ©s ou joueur 1er dĂ©tenteur Equipe Et voilĂ vous pouvez dĂšs Ă prĂ©sent rĂ©aliser ces dĂ©fis ! En espĂ©rant que cet article vous aidera et faites nous savoir sur les rĂ©seaux sociaux si vous voulez la suite ! Twitter The_Apero Facebook FUT with Apero [/sociallocker]RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Bibliographie Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s FondĂ©e en 1928 par Magnus Hirschfeld, la Ligue Mondiale pour la RĂ©forme Sexuelle entendait rassembler mĂ©decins et profanes » dans le but de diffuser dans lâopinion publique les acquis de la nouvelle science sexuelle » et dâinfluencer les gouvernements dans un sens progressiste, sur des questions aussi variĂ©es que le contrĂŽle des naissances, le mariage et le divorce, lâhomosexualitĂ©, la prostitution ou lâeugĂ©nisme. TrĂšs vite pourtant, elle fut dĂ©chirĂ©e entre des tendances contradictoires, et dans lâincapacitĂ© de mener Ă bien ses objectifs, alors que la crise des annĂ©es trente rendait son combat pour une nouvelle morale sexuelle rationnelle et humaniste de plus en plus utopique et que son pouvoir dâaction se trouvait limitĂ© Ă la tenue de CongrĂšs et Ă la dĂ©nonciation des lois injustes. The World League for Sexual Reform was created in 1928 by Magnus Hirschfeld in order to bring about âa new attitude towards all sexual questions, based on the findings of sexual scienceâ. Gathering together doctors and lay persons, it aimed to influence governments on controversial issues such as birth control, marriage, divorce, homosexuality, prostitution or eugenics but was rapidly torn up between contradictory trends and unable to achieve its goals. At a time of economic, social and international crises, the Leagueâs appeal to a new rational and humanist sexual moral seemed more and more utopian, even more so with its action limited to the holding of Congresses and to the denunciation of unfair laws through uncommitted de page EntrĂ©es dâindex Haut de page Texte intĂ©gral 1 Magnus Hirschfeld, Ă©voquant le combat des suffragettes dans son discours dâouverture du 3Ăšme Cong ... Ce qui Ă cette Ă©poque Ă©tait regardĂ© comme excentrique et Utopique en est maintenant venu Ă ĂȘtre acceptĂ© comme une Ă©vidence dans presque tous les pays civilisĂ©s. »1 2 Hirschfeld avait fondĂ©, en 1897, le WhK Wissenschaftlich-humanitĂ€res Komitee ComitĂ© Scientifiq ... 1Les fondements de la sexologie furent posĂ©s, Ă partir de la fin du xixe siĂšcle, Ă travers les Ćuvres de Krafft-Ebing et Freud en Autriche, dâIwan Bloch, Magnus Hirschfeld et Albert Moll en Allemagne, dâHavelock Ellis en Angleterre et dâAuguste Forel en France. Cette nouvelle science de la sexualitĂ© », prĂ©occupĂ©e par les troubles sexuels, Ă©prise dâhygiĂ©nisme, mais aussi sĂ©duite par le projet eugĂ©niste, se voulait porteuse dâutilitĂ© sociale. De nombreux mĂ©decins sâengagĂšrent alors activement dans le dĂ©bat sur la sexualitĂ©, croisant la route des mouvements de rĂ©forme sexuelle, quâils soient dâinspiration nĂ©o-malthusienne, fĂ©ministe, et/ou libertaire. Ces diffĂ©rents courants allaient trouver, Ă partir de 1928, la possibilitĂ© de conjuguer leurs efforts au sein dâune mĂȘme organisation, la Ligue mondiale pour la rĂ©forme sexuelle sur une base scientifique FondĂ©e par Magnus Hirschfeld, cĂ©lĂšbre pour sa lutte en faveur de la reconnaissance des homosexuels en Allemagne, elle sâinscrivait logiquement dans le prolongement de ses actions antĂ©rieures2 faire progresser les droits des minoritĂ©s sexuelles par la rĂ©flexion scientifique, lĂ©gitimer les revendications homosexuelles en les intĂ©grant dans le mouvement pour la rĂ©forme sexuelle. 3 Riese, Leunbach 1929 14. 4 Riese, Leunbach 1929 14. 2 La Ligue prenait naissance dans une pĂ©riode de crise sexuelle »3 marquĂ©e par les affrontements, plus ou moins violents selon les pays, autour du birth control et de lâexamen prĂ©nuptial, du divorce et de la prostitution, de lâhomosexualitĂ© ou du dĂ©pistage des dĂ©gĂ©nĂ©rescences ». Ce climat de tension transparaissait dans le vĆu Ă©mis par la Ligue dâatteindre les objectifs fixĂ©s en faisant appel Ă lâintellect, et non aux Ă©motions » et de soigneusement sâabstenir dâattaques personnelles contre les opposants »4. Pourtant, la allait ĂȘtre dĂ©chirĂ©e entre des tendances contradictoires, alors mĂȘme que la montĂ©e des pĂ©rils, la crise Ă©conomique et sociale des annĂ©es 30 et lâarrivĂ©e des nazis au pouvoir en Allemagne rendaient le combat pour la rĂ©forme sexuelle de plus en plus difficile Ă mener dans une perspective qui se voulait Ă la fois scientifique et apolitique. La Ligue mondiale pour la rĂ©forme sexuelle, une utopie scientifique ? 5 Les actes des CongrĂšs Berlin, 15-20 Septembre 1921 ; Copenhague, 1-5 Juillet 1928 ; Londres, 8-1 ... 6 Voir note 21. 7 Les changements Ă la Constitution pouvaient ĂȘtre faits Ă la majoritĂ© simple et devaient ĂȘtre soum ... 3 La Ligue mondiale pour la rĂ©forme sexuelle fut officiellement fondĂ©e lors du CongrĂšs de Copenhague5 qui se tint du 1er au 5 juillet 1928. Câest durant ce CongrĂšs, historiquement le deuxiĂšme de la Ligue, aprĂšs celui de Berlin de 19216, que furent prĂ©sentĂ©s les objectifs, le programme, la constitution et les principes fondamentaux de la Ligue ainsi que les grandes lignes de son organisation, mĂȘme si ces textes connurent par la suite des amĂ©nagements parfois importants7. Le pouvoir dĂ©cisionnel revenait au PrĂ©sident de la Ligue, aidĂ© dâun ComitĂ© Central exĂ©cutif de 5 membres, qui devaient thĂ©oriquement se rĂ©unir tous les trimestres, ainsi quâĂ un ComitĂ© International composĂ© de reprĂ©sentants trois au maximum des pays membres, Ă©lu lors de lâAssemblĂ©e GĂ©nĂ©rale qui se tenait Ă lâoccasion du CongrĂšs International. Le siĂšge habituel de la Ă©tait situĂ© Ă Berlin, dans lâInstitut pour la Science Sexuelle Institut fĂŒr Sexualwissenschaft de Magnus Hirschfeld, ce qui marquait bien la prĂ©pondĂ©rance, Ă ses origines, de la sexologie allemande. 8 Riese, Leunbach 1929 9. 9 Anita Grossmann 1995 120 souligne ainsi les convergences entre le programme de la et ... 4 Une rĂ©solution gĂ©nĂ©rale rĂ©sumait les ambitions de la Ligue, et identifiait les cibles privilĂ©giĂ©es de son action Le CongrĂšs International pour la RĂ©forme Sexuelle sur une Base Scientifique en appelle Ă toutes les lĂ©gislatures, Ă la presse et aux peuples de tous les pays pour aider Ă crĂ©er une nouvelle attitude sociale et lĂ©gale basĂ©e sur la connaissance qui a Ă©tĂ© acquise grĂące Ă la recherche scientifique en matiĂšre de biologie sexuelle, de psychologie et de sociologie Ă lâĂ©gard de la vie sexuelle des hommes et des femmes »8. Le programme de la Ligue reprenait celui Ă©laborĂ© par Magnus Hirschfeld pour le CongrĂšs de Berlin 1 lâĂ©galitĂ© politique, Ă©conomique et sexuelle des hommes et des femmes ; 2 la libĂ©ration du mariage et spĂ©cialement le divorce de la tyrannie de lâEglise et de lâEtat ; 3 le contrĂŽle de la conception, de maniĂšre Ă ce que la procrĂ©ation ne soit engagĂ©e que de maniĂšre volontaire et responsable ; 4 lâamĂ©lioration de la race par lâapplication des connaissances eugĂ©niques ; 5 la protection de la mĂšre cĂ©libataire et de lâenfant illĂ©gitime ; 6 une attitude rationnelle Ă lâĂ©gard des personnes sexuellement anormales, et spĂ©cialement Ă lâĂ©gard des homosexuels, hommes et femmes ; 7 la prĂ©vention de la prostitution et des maladies vĂ©nĂ©riennes ; 8 les perturbations de lâinstinct sexuel doivent ĂȘtre regardĂ©es comme des phĂ©nomĂšnes plus ou moins pathologiques, et non, comme par le passĂ©, comme des crimes, des vices ou des pĂ©chĂ©s ; 9 ne doivent ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme criminels que les actes sexuels qui portent atteinte aux droits sexuels dâune autre personne. Les actes sexuels entre adultes responsables, conclus dâun commun accord, doivent ĂȘtre regardĂ©s comme ne relevant que de la vie privĂ©e de ces adultes ; 10 une Ă©ducation sexuelle systĂ©matique ». Ces points ne diffĂ©raient pas sur lâessentiel de ceux mis en avant par les autres mouvements de rĂ©forme sexuelle, quâils soient progressistes ou rĂ©volutionnaires9, si ce nâest par lâattention particuliĂšre portĂ©e Ă la question homosexuelle ainsi que par la volontĂ© dâenvisager la question sexuelle de maniĂšre globale, et non pas branche par branche. 10 Ce journal ne vit jamais le jour. La branche espagnole produisit cependant deux exemplaires de Se ... 11 Riese, Leunbach 1929 23. 5 Forte de la notoriĂ©tĂ© de ses membres â Auguste Forel, Havelock Ellis et Magnus Hirschfeld Ă©taient prĂ©sidents dâhonneur â et de sa vocation internationale, la Ligue entendait faire pression sur les gouvernements afin dâobtenir des rĂ©formes, notamment en matiĂšre juridique et pĂ©nale, et contribuer Ă lâinformation de lâopinion publique par la publication, ou le soutien Ă la publication de travaux, quâils soient techniques ou de vulgarisation, Ă condition quâils encouragent la rĂ©forme sexuelle sur une base scientifique », la production dâun Journal International de la RĂ©forme Sexuelle 10, la tenue de congrĂšs internationaux, la propagande par le biais de confĂ©rences, la fourniture dâinformations aux lĂ©gislatures de tous les pays et une assistance en matiĂšre de lĂ©gislation sexuelle. Ces mĂ©thodes rappelaient celles employĂ©es par le WhK, qui avait fait de lâĂ©dition scientifique et du lobbying parlementaire les axes clĂ©s de son action, si ce nâest que la Ligue nâeut pas recours Ă lâarme de la pĂ©tition. Dans une motion lue lors du CongrĂšs de Copenhague par Stella Croissant au nom de la Ligue de la RĂ©gĂ©nĂ©ration humaine », EugĂšne Humbert et Georges Hardy affirmaient ainsi ĂȘtre fermement convaincus que lâautoritĂ© des membres du CongrĂšs sera assez puissante pour contribuer Ă faire que la question sexuelle ne soit plus la question tabouâ par excellence, mais soit soumise, sous tous ses aspects, Ă la discussion scientifique et publique »11. 12 Dose 1999 243. 13 On compte 182 adhĂ©rents individuels, dont un tiers pour la branche britannique. Lors des votes, c ... 14 Reich 2003 103. 15 NĂ©anmoins Ivan Crozier remarque que le CongrĂšs de Londres ne prĂ©sentait quâun panel restreint de ... 16 Haire, sexologue australien, homosexuel, juif, qui ne buvait pas dâalcool et souffrait de surpo ... 17 Norman Haire se plaça ainsi, lors du CongrĂšs de Londres, en situation de concurrence face Ă Marie ... 6 La capacitĂ© dâattraction de la Ligue fut indĂ©niable. Si lâon comptait 70 dĂ©lĂ©guĂ©s internationaux Ă Copenhague en 1928, ils Ă©taient 350 Ă Londres en 1929, le Portugal Ă©tant le seul pays europĂ©en non reprĂ©sentĂ©, et 2000 Ă Vienne en 1930. En 1932, la Ligue rassemblait 190 000 membres, la plupart rĂ©partis dans les diverses associations affiliĂ©es12. La Ligue se voulait avant tout le catalyseur dâactions nombreuses mais en partie dispersĂ©es. Le Bund fĂŒr Mutterschutz en Allemagne, la British Society for the Study of Sex Psychology BSSSP en Angleterre adhĂ©rĂšrent par exemple Ă la Ligue et des branches nationales furent créées avec des succĂšs variĂ©s. LâadhĂ©sion Ă©tait aussi possible Ă titre individuel13. On distingue, parmi les personnalitĂ©s de premier plan, Norman Haire et Dora Russell pour lâAngleterre, Margaret Sanger pour les Ătats-Unis, Max Hodann et Helene Stöcker pour lâAllemagne, Victor Margueritte, EugĂšne Humbert et Georges Hardy pour la France, Alexandra KollontaĂŻ pour la Russie. Lâaffirmation de Wilhelm Reich selon laquelle la Ligue rĂ©unissait les sexologues et rĂ©formateurs les plus progressistes du monde entier»14 sâavĂ©rait justifiĂ©e15. CâĂ©tait sans doute lâoriginalitĂ© majeure de la Ligue, par rapport Ă certaines de ses concurrentes, comme lâINGESE Internationale Gesellschaft fĂŒr Sexualforschung dâAlbert Moll, de faire se cĂŽtoyer, au sein dâune mĂȘme structure, mĂ©decins et profanes ». Le CongrĂšs de Londres de 1929, avec sa double direction dâun cĂŽtĂ© le gynĂ©cologue Norman Haire, premier sexologue sur Harley Street16, de lâautre la socialiste et rĂ©formatrice Dora Russell rĂ©sumait bien cette volontĂ© de convergence, qui nâallait pas parfois sans soulever lâirritation des mĂ©decins, soucieux des privilĂšges de lâexpertise17. 18 Riese, Leunbach 1929 107. 19 Marcuse 1927, Greenwood 1931. 20 Haire 1930 xii. 21 Il cite notamment la publication du Zeitschrift fĂŒr Sexualwissenschaft 1908, la premiĂšre confĂ©r ... 7 Au-delĂ de ces querelles de prééminence, cette tension, constante, entre principes scientifiques et objectifs rĂ©formistes, constituait Ă la fois un atout et un handicap pour la Ligue. Une incertitude planait en effet sur la nature exacte de lâorganisation et en particulier sur la maniĂšre dont elle entendait mettre la science au service de lâĂ©mancipation sexuelle. Selon le Dr Brupbacher Nous ne sommes pas et nous ne voulons pas ĂȘtre un club de discussion. Nous ne sommes pas davantage un congrĂšs dâendocrinologues ou de spĂ©cialistes ; nous ne sommes pas non plus simplement des sexologues, mais nous voulons aussi ĂȘtre des rĂ©formateurs sexuels »18. Comparativement aux autres congrĂšs19 qui se tenaient Ă la mĂȘme Ă©poque, la Ligue consacrait dâailleurs relativement peu de place au dĂ©bat sur la sexologie en tant que telle. Le statut de la discipline mĂȘme demeurait incertain. Comme le soulignait Hirschfeld, rendant hommage Ă Iwan Bloch, ainsi quâĂ ses deux collĂšgues Ellis et Forel, absents des CongrĂšs, la sexologie a grandi Ă la dignitĂ© de science indĂ©pendante seulement depuis le dĂ©but du prĂ©sent siĂšcle »20 et sâil proposait une chronologie indicative des Ă©tapes de la constitution dâune vĂ©ritable science sexuelle21, il prenait soin dâinscrire lâĂ©mergence de celle-ci dans une perspective plus large celle des mouvements fĂ©ministes et abolitionnistes, de la ligue malthusienne et des groupements eugĂ©nistes, du WhK et de la sociĂ©tĂ© pour la rĂ©forme du mariage. La science, telle quâelle Ă©tait ici dĂ©finie, ne pouvait se rĂ©sumer aux diffĂ©rentes branches qui la constituaient, quâil sâagisse de la biologie, de la psychologie, de la psychanalyse, de la sociologieâŠ, mĂȘme si celles-ci Ă©taient mises Ă contribution. Il sâagissait bien plutĂŽt dâune utopie scientifique qui devait servir de base Ă une nouvelle » morale, rationnelle et humaniste, permettant lâĂ©panouissement de lâindividu et disqualifiant dĂ©finitivement lâ » ancienne » morale, dĂ©rivĂ©e de la thĂ©ologie », dĂ©signĂ©e comme le principal vecteur dâ» arriĂ©Âration ». 22 Il nâest pas possible ici de consacrer une longue analyse Ă la question de lâeugĂ©nisme, vis-Ă -vis ... 23 Haire 1930 xv. 24 Haire 1930 xxv. 8 Cette foi dans le rĂŽle de la science, qui nâĂ©tait pas dĂ©pourvue de naĂŻvetĂ©, ni grosse de dĂ©rives possibles22, nâĂ©tait Ă©videmment pas propre Ă la Ligue. Elle trouvait cependant un Ă©cho particulier au sein de celle-ci du fait des engagements initiaux de Magnus Hirschfeld. Ainsi quâil le rappelait lui-mĂȘme Dans le combat de toute une vie contre lâignorance et lâinjustice en matiĂšres sexuelles, jâai eu comme devise Per scientiam ad justiciamâ [il sâagissait de la devise du WhK]. Ce but nâa pas encore Ă©tĂ© atteint. Mais il sera atteint. Le pouvoir de la vĂ©ritĂ© une fois quâelle a Ă©tĂ© reconnue et Ă©noncĂ©e garantit quâil en sera ainsi. Je conclus avec lâespoir que ce CongrĂšs fera un pas vers la rĂ©alisation de cet idĂ©al »23. Lâutopie se parait dâaccents prophĂ©tiques. Le militant nĂ©o-malthusien EugĂšne Humbert, absent du CongrĂšs de Londres, adressa ainsi une lettre vibrante aux organisateurs Nous avons la foi la plus vive dans une rĂ©gĂ©nĂ©ration des peuples libĂ©rĂ©s des entraves ancestrales lâignorance, la superstition et la peur. Nous avons confiance que nos efforts ne resteront point stĂ©riles. Marchons rĂ©solument dans le chemin des rĂ©alisations Ă©ducatives et lĂ©gales, aidons de toutes nos forces Ă la transformation des mĆurs barbares que nous ont lĂ©guĂ©es les civilisations passĂ©es et Ă©clairons de toute notre conscience la voie dans laquelle pourra enfin sâengager lâhumanitĂ© de demain »24. CâĂ©tait lâidĂ©e dâun droit au bonheur et Ă la satisfaction sexuelle qui sâaffirmait ici, comme portĂ©e par lâenthousiasme des premiers CongrĂšs. Le passage des discours Ă la pratique allait pourtant sâavĂ©rer particuliĂšrement malaisĂ©. Eu Ă©gard aux dimensions de cet article, nous choisirons de prĂ©senter, comme exemplaire de ces difficultĂ©s, la question homosexuelle, un des axes majeurs du combat dâHirschfeld au moment de la fondation de la Ligue. Lâexemple de lâhomosexualitĂ© lâabandon des exigences initiales ? 9 Tous les CongrĂšs de la Ligue mentionnent lâhomosexualitĂ©, que ce soit sous la forme de comptes rendus scientifiques ou dâappels Ă la tolĂ©rance rĂ©digĂ©s par des militants. Dans les deux cas de figure, cependant, les discussions suscitĂšrent davantage de sujets de tension que de concordance. 10 Le dĂ©bat sur la nature de lâhomosexualitĂ© rĂ©vĂ©lait un premier point dâachoppement. Alors que Magnus Hirschfeld sâĂ©tait fait connaĂźtre en systĂ©matisant la thĂ©orie dâUlrichs sur le troisiĂšme sexe », et dĂ©fendait lâhypothĂšse dâune homosexualitĂ© innĂ©e, nombre dâintervenants soutenaient lâidĂ©e dâune homosexualitĂ© acquise. Lors du CongrĂšs de Berlin de 1921, le Dr Rogge revint sur les recherches de Steinach et la possibilitĂ© de guĂ©rir » les pseudo-homosexuels » par un traitement hormonal appropriĂ©, tandis que les Dr Schwarz et MĂŒller-Braunschweig sâinscrivaient dans une perspective psychanalytique. Le Dr Weil, qui sâinterrogeait sur le rĂŽle des sĂ©crĂ©tions internes » dans lâintersexualitĂ© », Ă©tait plus proche des conceptions dâHirschfeld. Cette polaritĂ© ne fut jamais rĂ©solue. A Vienne, en 1930, le Dr Arthur Baum concluait quâil nây avait pas dâhomosexualitĂ© constitutionnelle », et que celle-ci fonctionnait comme un paravent » pour dâautres problĂšmes, comme le narcissisme, la frigiditĂ© ou lâimpuissance, dont certains nâĂ©taient pas forcĂ©ment de nature sexuelle. A Brno, en 1932, en revanche, Hirschfeld prĂ©senta des statistiques montrant que 3% de la population serait homosexuelle ou bisexuelle tandis que le Dr Abraham dĂ©veloppait ses recherches sur le transsexualisme. 25 La rĂ©forme du §175 fut lâobjet de plusieurs projets de loi, en 1919, 1925, 1927, 1933 et de multi ... 26 En 1917, les lois sur la sodomie avaient Ă©tĂ© abolies, comme lâensemble du code pĂ©nal tsariste, la ... 27 Hiller, membre du groupe des Pacifistes rĂ©volutionnaires Ă©tait antibolchevique. Hirschfeld Ă©tait ... 28 Dose 1999, Tamagne 2000. 11 Dans tous les cas, lâenjeu restait la dĂ©pĂ©nalisation de lâhomosexualitĂ©, en particulier en Allemagne oĂč le dĂ©bat autour du § 175 mobilisait les mouvements homosexuels et divisait lâopinion25. Le WhK qui se voulait apolitique, tout comme la Ligue, cherchait cependant Ă sâassurer du soutien des partis reprĂ©sentĂ©s au Reichstag le SPD et le DDP se montrĂšrent conciliants, le KPD sâengageant activement dans la lutte, dâautant plus facilement que lâURSS avait aboli les lois discriminatoires. La situation Ă©tait cependant loin dâĂȘtre claire, la tolĂ©rance affichĂ©e par le parti communiste nâĂ©tant pas forcĂ©ment partagĂ©e par lâensemble des militants tandis que la position soviĂ©tique nâĂ©tait elle-mĂȘme pas dĂ©pourvue dâambiguĂŻtĂ©26. La Ligue se fit lâĂ©cho de ces dĂ©bats. Ă Copenhague, Felix Halle, juriste et membre du KPD, consacra un long dĂ©veloppement Ă la dĂ©pĂ©nalisation de lâhomosexualitĂ© dans le cadre du projet de rĂ©forme pĂ©nale de 1927, alors que Kurt Hiller27, proche collaborateur dâHirschfeld, renvoyant dos Ă dos rĂ©volutionnaires » dĂ©sinformĂ©s et lĂ©gislateurs rĂ©actionnaires », sâen prit Ă lâĂ©crivain communiste Henri Barbusse, qui, dans la revue parisienne Les Marges, stigmatisait lâhomosexualitĂ© comme une forme de dĂ©gĂ©nĂ©rescence bourgeoise. Hiller, qui Ă©tait dĂ©jĂ intervenu Ă Berlin sur Le droit et les minoritĂ©s sexuelles », avait publiĂ© en 1922 une brochure, §175 la honte du siĂšcle, oĂč il dĂ©nonçait la pusillanimitĂ© des partis politiques vis-Ă -vis de la question homosexuelle. Fondateur en 1920 dâun ComitĂ© dâaction Aktionausschuss qui Ă©choua Ă unifier les mouvements homosexuels allemands, Hiller avait créé en 1925 le Cartel pour la rĂ©forme du Code pĂ©nal en matiĂšre sexuelle Kartell fĂŒr die Reforme des Sexualstrafrechts. RĂ©unissant diffĂ©rents mouvements de rĂ©forme sexuelle, le Cartel inscrivait les revendications homosexuelles dans une perspective plus large, et aurait ainsi servi, selon Ralph Dose, de modĂšle Ă la Ligue. Son contre-projet de loi, en 1927, se heurta Ă une fin de non-recevoir, suscitant cependant un ardent dĂ©bat dans la presse. Lâaction du Cartel et celle de la Ligue semblĂšrent aboutir en 1929 au moment oĂč un nouveau projet de loi prĂ©voyait la dĂ©criminalisation des rapports homosexuels entre adultes consentants28. Il nâentra pas en vigueur. Le WhK subit alors une crise interne, conduisant Ă la dĂ©mission de Magnus Hirschfeld, qui choisit de se consacrer Ă ses activitĂ©s internationales. 29 Haire 1930 XIII. 30 Pour une comparaison avec les CongrĂšs de lâINGESE qui se tiennent Ă Berlin en 1926 et Ă Londres e ... 31 Lettre du 21 fĂ©vrier 1929 in Crozier 2001 316. 32 Weeks 1979, Hall 1995, Tamagne 2000. FondĂ©e en 1914 sous le patronage de Magnus Hirschfeld, Havel ... 33 Elle envoie un tĂ©lĂ©gramme dâexcuse. Norman Haire et Laurence Housman avaient, entre autres, accep ... 34 William J. Robinson Ă©voqua la question du lesbianisme dans le cadre de la prostitution. Sur lesbi ... 12 Lâimportant, en la matiĂšre, Ă©tait, selon Hirschfeld, de rompre la conspiration du silence »29. Or, alors que le CongrĂšs de Berlin avait consacrĂ© sept communications Ă lâhomosexualitĂ©, celle-ci nâĂ©tait plus abordĂ©e, Ă partir de 1929, que de maniĂšre incidente. Ce repli, sâil sâexpliquait en partie par la crise de la section allemande, qui avait Ă©tĂ© la plus vocale sur le sujet, tenait aussi Ă des considĂ©rations internes Ă la Ligue. Ă Londres, câest Norman Haire lui-mĂȘme qui souhaita limiter les interventions sur le sujet, suite aux critiques formulĂ©es par Albert Moll30 qui aurait laissĂ© entendre que la Ligue accordait trop dâimportance aux anomalies sexuelles » Bien sĂ»r cela nâĂ©tait pas vrai, et de toute façon il y a tant de choses dâun plus grand intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, que nous ne pouvons pas trouver de place sur le programme du CongrĂšs pour la discussion de lâhomosexualitĂ© ou dâautres variations de la norme »31, Ă©crivait-il Ă Dora Russell. Souci de respectabilitĂ©, ambition personnelle qui le poussaient Ă chercher la reconnaissance du monde mĂ©dical, les motivations de Haire Ă©taient multiples, et ont Ă©tĂ© justement dĂ©noncĂ©es par Ivan Crozier. Faut-il voir lĂ un exemple des limites de la coopĂ©ration entre mĂ©decins et militants ? On doit cependant relever quâĂ la mĂȘme Ă©poque la BSSSP32, dont Haire Ă©tait Ă©galement membre, faisait preuve dâune grande prudence vis-Ă -vis dâun sujet encore tabou » en Angleterre. LâannĂ©e 1928 avait vu lâapogĂ©e de la campagne lesbophobe orchestrĂ©e autour du livre de Radclyffe Hall, Le Puits de solitude, finalement interdit. Si lâĂ©crivaine ne semble pas avoir souhaitĂ© intervenir lors du CongrĂšs de Londres33, la question de lâhomosexualitĂ© fĂ©minine y fut abordĂ©e Ă plusieurs reprises, en dĂ©pit des vĆux de Haire, mais uniquement dans le cadre du dĂ©bat sur la censure34, et toujours dans une perspective intellectuelle. Ă Vienne en 1930, les allusions furent encore plus limitĂ©es, et recentrĂ©es sur la question de lâhomosexualitĂ© de situation ». Ernst Toller et Elgar Kern abordĂšrent ainsi le problĂšme de lâhomosexualitĂ© en prison, tandis que le Dr Fritz Wittels faisait de lâhomosexualitĂ© masculine lâune des consĂ©quences de la misĂšre sexuelle » câĂ©tait selon lui parce que les femmes allemandes faisaient preuve dâune trop grande moralitĂ© quâelles conduisaient les hommes frustrĂ©s Ă se tourner vers les rapports homosexuels. Lâobjectif premier de la rĂ©forme pĂ©nale semblait bien ĂȘtre passĂ© au second plan. Lâargumentation croissante en faveur dâune homosexualitĂ© acquise, qui allait de pair avec lâĂ©volution de la recherche mĂ©dicale dans les annĂ©es 30, minait de fait en partie le combat pour la dĂ©pĂ©nalisation. 35 Ralph Dose remarque quâil sâagit de branches fondĂ©es tardivement 1932 pour les branches hollanda ... 36 Brandhorst 2003 47. 37 Cleminson, Amezua 1999 ; Cleminson 2003 ; Glock 2003 ; Sinclair 2003. 38 LâhomosexualitĂ© fut Ă©galement dĂ©criminalisĂ©e en 1932, sauf dans les forces armĂ©es. 39 Les Français Ă©taient cependant peu reprĂ©sentĂ©s au CongrĂšs de Londres, mĂȘme si lâon doit souligner ... 13 Ce combat, en outre, ne trouvait pas forcĂ©ment dâĂ©cho au sein des branches nationales. Les sections hollandaise, française et espagnole prĂ©fĂ©rĂšrent ne pas adopter le manifeste gĂ©nĂ©ral de la Ligue et produire une version plus adaptĂ©e, selon elles, aux rĂ©alitĂ©s de leur pays35. La question homosexuelle connut ainsi un traitement diffĂ©renciĂ© selon les branches. Alors que la section hollandaise, trĂšs radicale, prĂŽnait la dĂ©pĂ©nalisation de lâhomosexualitĂ© entre adultes consentants et lâĂ©galitĂ© sociale et lĂ©gale pour les homosexuels, hommes et femmes, en liaison avec le NWHK, lâassociation de dĂ©fense homosexuelle nĂ©erlandaise modelĂ©e sur le WhK36, la branche espagnole37, fondĂ©e dans le contexte favorable de la Seconde RĂ©publique, et inspirĂ©e par la section française, se montrait trĂšs rĂ©ticente. ComposĂ©e essentiellement de mĂ©decins et de juristes, elle apparaissait comme une organisation Ă©litiste, sans doute la plus conservatrice de toutes les branches de la et dont les prĂ©occupations, proches de celles des classes moyennes et encore marquĂ©es par le catholicisme, tranchaient avec celles des mouvements anarchistes alors trĂšs prĂ©sents dans les milieux populaires espagnols. Aucun des deux courants ne tĂ©moignait par ailleurs de sympathie pour lâhomosexualitĂ©, le principal enjeu des rĂ©formes Ă©tant le droit au divorce, finalement obtenu en 193238. Dans le cas français, lâindiffĂ©rence dominait, mĂȘme si lâon doit souligner quâĂ la diffĂ©rence des pays voisins, lâhomosexualitĂ© nây Ă©tait pas condamnĂ©e, ce qui nâempĂȘchait pas lâhostilitĂ© et le harcĂšlement policier. La question du contrĂŽle des naissances dominait les dĂ©bats. Selon Mathilde Chenin, la Ligue de la RĂ©gĂ©nĂ©ration humaine » ou Pro Amore», fondĂ©e en 1928, permit de donner un nouveau souffle au mouvement nĂ©o-malthusien français qui avait subi de plein fouet les persĂ©cutions consĂ©cutives Ă la loi de 192039. Elle fut reprise en main, Ă partir de 1930, par le ComitĂ© français de la dont les principaux acteurs, Berty Albrecht, Victor Basch et le Dr Sicard de Plauzole, organisĂšrent des confĂ©rences et la publication de la revue Le ProblĂšme sexuel de 1933 Ă 1935. La question homosexuelle nây fut jamais abordĂ©e. LâĂ©chec de la Ligue le rejet de lâoption rĂ©volutionnaire ? 40 La section espagnole parvint cependant Ă organiser dâavril Ă mai 1933 une confĂ©rence consacrĂ©e aux ... 14 Le CongrĂšs de Brno, qui devait originellement se tenir Ă Moscou, fut le dernier organisĂ© par la Ligue40. Les meetings prĂ©vus Ă Paris, puis Ă Chicago, en 1933, nâeurent pas lieu. LâarrivĂ©e des nazis au pouvoir en Allemagne, suivie de la mise Ă sac de lâInstitut fĂŒr Sexualwissenschaft de Magnus Hirschfeld, porta un coup fatal Ă lâorganisation, qui fut officiellement dissoute en 1935. Le but de la Ligue avait Ă©tĂ© de convaincre les gouvernements de la rationalitĂ© de la rĂ©forme sexuelle. Alors que lâEurope affrontait la dĂ©pression Ă©conomique et voyait monter la menace fasciste, de telles prĂ©occupations semblaient dĂ©passĂ©es. 41 Reich 2003 72. 42 Reich 2003 86. 43 Reich 2003 105. 15 Dans La RĂ©volution sexuelle, Wilhelm Reich consacre une partie de son analyse Ă lâĂ©chec de la Ligue. Selon lui, la crise sexuelle » doit ĂȘtre comprise comme le conflit entre la moralitĂ© qui est imposĂ©e Ă lâensemble de la sociĂ©tĂ© par une minoritĂ©, dans lâintĂ©rĂȘt du maintien de son pouvoir, et les besoins sexuels de lâindividu »41. Aussi les libĂ©raux, comme Magnus Hirschfeld », ou les rĂ©formistes » en gĂ©nĂ©ral, sont-ils vouĂ©s Ă lâĂ©chec puisquâils entendent rĂ©soudre la misĂšre sexuelle sans remettre en cause le systĂšme qui la produit. Sont particuliĂšrement visĂ©es lâinstitution du mariage monogame et lâabstinence sexuelle obligatoire pour la jeunesse, qui contribuent Ă la reproduction de cet ordre social autoritaire, ce que la science objective » ou apolitique » tolĂšre au nom de la spiritualisation des relations sexuelles »42. Citant la dĂ©claration publiĂ©e par Norman Haire et Leunbach aprĂšs la mort de Magnus Hirschfeld, oĂč ils expliquaient la dissolution de la Ligue du fait des conditions Ă©conomiques et politiques en Europe », de la faillite des branches nationales française et espagnole et surtout des divergences dâopinion » entre les membres quant au maintien de lâapolitisme primitif de la Ligue », Reich conclut CâĂ©tait la fin dâune organisation qui avait tentĂ© de libĂ©rer la sexualitĂ© dans le cadre de la sociĂ©tĂ© rĂ©actionnaire »43. 44 Riese, Leunbach 1929 123. 45 Riese, Leunbach 1929 111. 46 Reich 2003 105. 47 Le choix de Moscou comme lieu du futur CongrĂšs souleva en 1929 des objections de la part de certain ... 16 Les principaux problĂšmes portaient sur la dĂ©finition de la rĂ©forme sexuelle et le rĂŽle assignĂ© aux Ă©lites dans lâĂ©laboration dâune nouvelle morale sexuelle. En 1928, Merritt-Hawkes opposait ainsi les scientifiques qui ont la connaissance des faits sexuels » et la masse » prisonniĂšre de ses prĂ©jugĂ©s et tabous », tout en reconnaissant quâil appartenait aux scientifiques dâaider les gens ordinaires » dans leur vie quotidienne, faisant surgir le bonheur lĂ oĂč il y avait le chagrin et apportant la satisfaction lĂ oĂč il nây avait que le vide »44. Pour le communiste Felix Halle, au contraire Une rĂ©forme sexuelle ne peut jamais ĂȘtre lâĆuvre dâun seul, ni dâun petit groupe scientifique aussi haut placĂ© soit-il. [âŠ] La transformation des relations sexuelles, lâaccomplissement de la rĂ©volution sexuelle ne peuvent ĂȘtre que lâĆuvre de la masse nĂ©cessiteuse elle-mĂȘme »45. Pour Halle, la rĂ©forme sexuelle ne pouvait se comprendre que dans une perspective marxiste, câest-Ă -dire sur la base du matĂ©rialisme scientifique. Si le KPD devait, selon lui, soutenir les efforts de la Ligue, la rĂ©volution socialiste restait le meilleur moyen dâaccomplir la rĂ©volution sexuelle. Il rappelait que la rĂ©volution russe avait prĂ©cipitĂ© une rĂ©forme sexuelle radicale » en URSS, dont les acquis Ă©taient soulignĂ©s dans la communication de G. Batkis et L. Gurwitsch consacrĂ©e Ă La rĂ©forme sexuelle en URSS » et dans celle du Dr Pasche-Oserski sur La lĂ©gislation pĂ©nale en matiĂšre de sexualitĂ© en URSS ». Pour ce dernier, lâURSS Ă©tait appelĂ©e Ă servir de modĂšle aux autres pays, point de vue alors couramment partagĂ© par nombre de rĂ©formateurs ou dâintellectuels. Faut-il pour autant considĂ©rer quâil Ă©tait impossible dâatteindre les objectifs de la Ligue sans combattre simultanĂ©ment pour une rĂ©volution socialiste » et affirmer, comme Leunbach, que la Ligue Ă©tait condamnĂ©e Ă lâimpuissance parce quâelle nâa pas rejoint le mouvement ouvrier »46 ? Anita Grossmann souligne Ă juste titre que le KPD et la Ligue, malgrĂ© ses divisions entre une tendance libĂ©rale anglo-saxonne47 et une tendance pro-soviĂ©tique davantage germanique et scandinave, partageaient la mĂȘme foi dans le pouvoir de la science et le rĂŽle rĂ©gulateur de lâĂtat en matiĂšre sexuelle. Si la dĂ©sagrĂ©gation de lâĂtat-providence en Allemagne Ă partir des annĂ©es 1931-1932 et lâĂ©chec de la rĂ©forme sexuelle notamment homosexuelle ouvraient la voie aux demandes plus radicales dâorganisations comme le Sexpol de Reich, celui-ci au final ne se trouva pas davantage en mesure de susciter des changements rĂ©els. Le durcissement de lâURSS sur les questions sexuelles, Ă partir de 1934-1935, devait par ailleurs porter le doute sur le potentiel Ă©mancipateur du modĂšle communiste en ces matiĂšres. 48 La malgrĂ© un regain dâintĂ©rĂȘt dans les annĂ©es 60, nâa fait lâobjet jusquâĂ prĂ©sent que de ... 49 Il est remarquable que ce passage ait Ă©tĂ© supprimĂ© de la traduction anglaise. 50 Chenin 60. 51 Rosenthal 1932 175. 17 Il est difficile, dĂšs lors, dâapprĂ©cier lâinfluence de la Ligue, dâautant que lâexamen des conditions de sa rĂ©ception est Ă peine engagĂ©48. Sur cette question Ă©galement, il semble que les avis aient divergĂ© au sein de la Ligue, entre le souci dâune reconnaissance officielle, garantie possible dâun impact politique, et la volontĂ© de rester Ă lâĂ©cart des pressions institutionnelles, maniĂšre de prĂ©server une certaine radicalitĂ© de pensĂ©e. J. H. Leunbach, en tant que secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Ligue, se rĂ©jouit ainsi, dans son discours de bienvenue au CongrĂšs de Copenhague, que la cĂ©rĂ©monie nâait pas donnĂ© lieu Ă une rĂ©ception officielle ou aux discours verbeux » de reprĂ©sentants de lâĂtat, de lâĂglise ou de toute autre instance de pouvoir49, mais se dit confiant que dans les jours qui suivent, et malgrĂ© le caractĂšre spartiate » de lâaccueil, des questions de la plus grande importance seront abordĂ©es, suscitant de nouvelles impulsions pour les travaux Ă venir. De fait, et mĂȘme si les membres de la Ligue furent invitĂ©s, Ă Vienne, Ă rencontrer le maire de la ville Ă la fin du congrĂšs50, le CongrĂšs de Brno fut, selon le Dr Rosenthal51, le premier Ă revĂȘtir un caractĂšre semi-officiel », puisquâil put se tenir dans les locaux de la facultĂ© de mĂ©decine et quâil fut saluĂ© Ă la fois par les autoritĂ©s de la facultĂ©, le rĂ©gime tchĂšque et les villes de Brno et de Prague. Le prĂ©sident Masaryk, un ancien professeur de philosophie, envoya un tĂ©lĂ©gramme de bienvenue au CongrĂšs, accompagnĂ© de ses meilleurs vĆux. Bien que provinciale et excentrĂ©e, et peut-ĂȘtre moins prestigieuse que dâautres destinations, Brno, patrie de Gregor Mendel, le fondateur de la gĂ©nĂ©tique, offrait un terrain favorable Ă lâĂ©tude des questions de sexologie, dâautant que la lĂ©gislation tchĂšque trĂšs avancĂ©e en matiĂšre sexuelle avait Ă©tĂ© saluĂ©e Ă plusieurs reprises par le CongrĂšs. 52 Haire 1930 xvi, xx. 18 Une autre mesure de lâinfluence de la Ligue pourrait ĂȘtre tentĂ©e Ă travers les comptes rendus parus dans la presse. Ivan Crozier prĂ©cise ainsi que les publications scientifiques, comme The Lancet ou le British Medical Journal nâavaient recensĂ© que les communications prĂ©sentant un intĂ©rĂȘt mĂ©dical » au dĂ©triment des autres travaux. On en trouve cependant un Ă©cho dans la presse gĂ©nĂ©raliste Ă partir du CongrĂšs de Londres, peut-ĂȘtre grĂące Ă lâaction trĂšs mĂ©diatique de Norman Haire. Le Times y consacra deux articles, le premier reprenant en partie le discours dâouverture de Magnus Hirschfeld, le second se focalisant sur la question de la censure, tandis que Le Temps, en France, sâintĂ©ressa davantage Ă la question du divorce, et souligna la prise de parole du dĂ©lĂ©guĂ© russe sur la situation en URSS. Dans les deux cas, il sâagissait de comptes rendus neutres, purement factuels. Le CongrĂšs de Vienne suscita Ă©galement un certain intĂ©rĂȘt, en dĂ©pit dâune atmosphĂšre trouble. Le Berliner Tageblatt du 17 septembre 1930 consacra un assez long article Ă lâouverture du CongrĂšs. Le journal, qui, dĂ©jĂ dans les annĂ©es vingt, avait suivi avec sympathie le combat de Hirschfeld pour lâabolition du §175, livrait un long passage de son intervention oĂč il appelait entre autres au droit Ă lâamour » des minoritĂ©s sexuelles ». Le Times note cependant le 18 septembre 1930 que le bĂątiment du CongrĂšs est fortement gardĂ© du fait de prĂ©cĂ©dentes manifestations dâhostilitĂ© Ă lâĂ©gard de la Ligue pour la RĂ©forme Sexuelle de la part de membres du parti clĂ©rical » ce qui rappelait les attentats dont Hirschfeld, reprĂ©sentant alors le WhK, avait pu ĂȘtre lâobjet lors de confĂ©rences Ă Munich. De maniĂšre beaucoup moins alarmante, Dora Russell et Norman Haire avaient soulignĂ©, lors de lâouverture du CongrĂšs de Londres, que son organisation avait Ă©tĂ© laborieuse du fait de la tradition de pruderie sexuelle et dâhypocrisie » propre Ă lâAngleterre, le pays le plus rĂ©actionnaire sur la question sexuelle »52. 53 Haire 1930 593. 54 Russell 1975 218. Haire rompra avec Dora Russell en raison de ce quâil appelle sa subordinati ... 19 Les principes fondamentaux de la Ligue soulignaient que celle-ci ne doit pas se confiner Ă lâĂ©tude des problĂšmes sexuels. Son but premier est dâobtenir des rĂ©formes pratiques pour le bien de lâhumanitĂ© par lâapplication de la connaissance dĂ©rivĂ©e de lâĂ©tude de ces problĂšmes »53. Dans son autobiographie, Dora Russell note, a posteriori, que le principal problĂšme de la Ligue Ă©tait que les contributions Ă©taient presque toutes destinĂ©es Ă informer ou influencer lâopinion publique plutĂŽt quâĂ organiser lâaction politique [âŠ] au total [ses] collĂšgues Ă©rudits se contentaient de dĂ©crire lâĂ©tat de la connaissance et de la pratique publique, dâexposer lâinhumanitĂ© des lois sans envisager de façon sĂ©rieuse dây remĂ©dier »54. 55 Dose 1999 246. 56 Dose 1999 252. 20 Organisme de coordination Ă vocation internationale, la Ligue nâĂ©tait pas armĂ©e pour agir sur le terrain et mener une action de proximitĂ©. Une telle tĂąche Ă©tait logiquement dĂ©volue aux branches nationales et aux mouvements affiliĂ©s mais ceux-ci conservaient la maĂźtrise de leur agenda, poursuivant leurs propres objectifs. Selon Ralph Dose55, en prĂ©tendant faire la synthĂšse dâaspirations souvent contradictoires, la Ligue avait Ă©tĂ© incapable de satisfaire quiconque. Ni les homosexuels dont les revendications Ă©taient noyĂ©es dans la masse, ni les fĂ©ministes brimĂ©es au sein dâun mouvement majoritairement masculin, ni les nĂ©o-malthusiens pris au piĂšge du dĂ©bat sur lâeugĂ©nisme et la misĂšre sociale. Sa faillite, pourtant, ne saurait ĂȘtre totale forum international oĂč pouvaient ĂȘtre discutĂ©s des sujets dâintĂ©rĂȘt aussi bien mĂ©dical, social que moral, la Ligue avait permis la diffusion des idĂ©es nouvelles dans de trĂšs nombreux pays, et constituĂ© un espace de rĂ©flexion unique oĂč pouvaient se confronter mĂ©decins et rĂ©formateurs sexuels, tenants dâune rĂ©volution socialiste » et libĂ©raux anglo-saxons, humanistes et utopistes de tous bords. Elle ouvrait ainsi la voie Ă dâautres organisations, tel que le mouvement international pour le planning familial, qui firent le choix, dans un contexte plus favorable, de limiter leurs ambitions pour sans doute davantage dâefficacitĂ©56. 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